La compagnie aérienne à bas prix Ryanair exigerait de certains agents de bord espagnols le remboursement de milliers d’euros de salaires perçus depuis l’entrée en vigueur d’une nouvelle convention collective l’année dernière.
Selon un syndicat espagnol, Ryanair exige de ses agents de bord le remboursement de 1 500 à 3 000 euros de salaires versés entre octobre 2024 et mars 2025. La situation en devient ubuesque : afin d’éviter de payer la facture, ainsi que de pouvoir gagner des salaires plus élevés et plus de vacances à l’avenir, les stewards et hôtesses de l’air doivent adhérer à un syndicat rival qui a négocié l’accord avec Ryanair.
Le conflit remonte à l’été dernier, lorsque le syndicat CCOO, le plus important syndicat espagnol, a négocié une convention collective pour le personnel de cabine de Ryanair basé en Espagne. Le syndicat minoritaire Union Sindical Obrera (USO) a contesté l’accord conclu entre Ryanair et le CCOO, estimant que les personnes présentes à la table des négociations n’étaient pas autorisées à conclure un accord pour ses membres. Il a finalement poursuivi la compagnie aérienne en justice. Dans ce qui aurait dû être considéré comme une victoire importante pour l’USO, la Haute Cour espagnole a jugé en mars que la convention collective n’était pas valide.
En conséquence, Ryanair a envoyé un mail à ses agents syndiqués à l’USO pour leur demander de rembourser les augmentations perçues depuis l’entrée en vigueur de l’accord. La compagnie les a également informés que leur salaire reviendrait au niveau antérieur à la signature de l’accord de 2024, sauf, et ce n’est pas qu’un peu important, s’ils changent de syndicat pour adhérer à la CCOO qui a noué un nouvel accord de revalorisations avec la direction de Ryanair, lequel ne couvre que ses membres.
« L’accord a été signé sans consultation préalable des salariés, appliqué de manière unilatérale et, maintenant, les dommages sont pour les salariés, à qui on demande de rendre l’argent qu’ils n’ont pas. Un coup de maître qu’ils veulent utiliser pour rayer l’USO de la carte syndicale de Ryanair après des années de décisions gagnantes et ne garder que leur syndicat de confiance » », a fustigé Raquel Bautista, directrice de l’USO-Ryanair. En réponse, un porte-parole de Ryanair a fait la déclaration suivante : « L’USO se plaint des baisses de salaire résultant de son action en justice.»
Anna Stazzi a commenté :
22 mai 2025 - 11 h 25 min
L’initiative de trop pour MOL.
L’erreur aussi inutile qu’imbécile qui l’entraînera vers la chute.
Lys a commenté :
22 mai 2025 - 13 h 14 min
A l’image d’un célèbre président à la chevelure orangée… M.O.L. ose tout. Si l’on devait faire l’inventaire de toutes ses initiatives étonnantes, surprenantes, voire saugrenues…
Il a le cuir dur, et rien ne dit (hélas pour vous, mais je peux me tromper bien sûr) que cette nouvelle situation de tension causera sa chute. D’ailleurs, qui, chez Ryanair, aurait les épaules assez solides pour prendre sa suite ? On n’entend jamais parler de succession dans cette entreprise… Comme souvent dans ce genre de boîte, lorsqu’un chef d’envergure, charismatique, flamboyant, s’efface, il est tout sauf évident de lui trouver un successeur à sa taille…
Jean a commenté :
23 mai 2025 - 11 h 17 min
On peut proposer une fusion avec Wizz lorsque Ryanair aura perdu son emblématique patron. Varadi est de la même trempe que O’ Leary
youpitof a commenté :
22 mai 2025 - 13 h 50 min
Les bras m’en tombent, il me semble qu’en France les salaires d’une boite voire d’une branche sont négociés pour tous les salariés quel que soit leur syndicat ? est ce différent ailleurs ou seulement pour les compagnies aériennes ?
Bencello a commenté :
22 mai 2025 - 16 h 37 min
L’info concerne l’Espagne, mais j’ignorais qu’il était possible de baisser un salaire, et surtout de déduire le trop perçu sur les salaires suivants.
Bin a commenté :
23 mai 2025 - 17 h 47 min
Et pourtant cela se passe aussi en France et même dans l administration ou l armée Françaises
PNC a commenté :
23 mai 2025 - 1 h 02 min
Ce n’est qu’un point de détail mais je m’aperçois que l’on ne parle plus de PNC ou d’équipage de cabine mais d’agent de bord.
Le choix des mots est rarement innocent. Ce terme d’agent de bord est dépréciatif.
Que les pilotes se méfient, bientôt on parlera d’eux comme des agents de conduite.
Pourquoi? a commenté :
23 mai 2025 - 7 h 50 min
Seraient ils donc déjà autre chose que des « agents de conduite », surtout dans des « bus-de-l’air »? Et meme s’il leur faut de bonnes compétences pour ce faire, ça ne change rien à la finalité de leur job.
Après tout, ce ne serait que faire face à la réalité .
SCIJL a commenté :
23 mai 2025 - 10 h 20 min
agent de conduite est évidement déja employé
Greg a commenté :
24 mai 2025 - 12 h 39 min
??