Des préparatifs sont en cours pour rénover un JumboJet qatari qui doit servir d‘Air Force One au président Donald Trump, mais cett avion pourrait finalement coûter plus d’un milliard de dollars aux contribuables américains pour rénovations et mises à niveau.
Ce Boeing 747-8, âgé de 13 ans, d’une valeur estimée autour de 400 millions de dollars et offert sans contrepartie financière, a été donné au Pentagone dans le cadre d’un « don inconditionnel », signé le 7 juillet 2025 par le secrétaire à la Défense Pete Hegseth et le vice-Premier ministre qatari Saoud bin Abdulrahman Al-Thani. Cependant, même offert gratuitement, l’appareil, actuellement stationné à San Antonio, doit être profondément réaménagé et sécurisé, notamment en matière de systèmes de défense antimissile, de communications sécurisées, de brouillage et de protection contre les impulsions électromagnétiques, avant d’être utilisé comme avion présidentiel, ce qui suppose des surcoûts pharaoniques. S’ils ne sont pas officiellement divulgués pour des raisons de sécurité, une analyse budgétaire du Congrès et des sources journalistiques suggèrent un transfert de 934 millions de dollars provenant d’un programme nucléaire de modernisation du Pentagone, appelé Sentinel, vers ce projet de rénovation.
Le don du Qatar s’inscrit dans un contexte où le Pentagone cherchait des alternatives face aux retards de Boeing dans la livraison des nouveaux avions présidentiels censés remplacer les actuels 747 vieillissants, et ce, alors que Trump a exprimé à plusieurs reprises sa frustration envers Boeing concernant les retards excessifs et la hausse des coûts des deux avions Air Force One 747-8 commandés à Boeing.
Initialement prévus pour une entrée en service en 2022, ces deux appareils ne seront désormais utilisés par le président qu’en 2027 selon Darlene Costello, directrice par intérim des acquisitions de l’armée de l’air. A l’époque, Donald Trump avait également dénoncé le prix élevé des nouveaux Air Force One et imposé un contrat ne dépassant pas 4 milliards de dollars pour les deux avions. Depuis, l’avionneur a déclaré que le prix du contrat était trop bas pour des avions équipés d’une avionique militaire, de communications avancées et d’un système anti-aérien et que le coût dépasserait de plusieurs milliards de dollars le budget alloué. Boeing a déjà déclaré des pertes totalisant 2,5 milliards de dollars sur le programme, connu sous le nom de VC-25B, depuis qu’il a accepté d’assumer la responsabilité de dépassements de coûts devenus vertigineux.
L’administration Trump avait fait savoir que l’appareil de remplacement, offert par le Qatar, serait temporairement utilisé comme Air Force One en attendant la livraison de ces nouveaux avions très attendus.
Cette opération suscite plusieurs controverses. Des élus démocrates ont souligné des risques de conflits d’intérêts, le fait qu’un avion présidentiel offert par une puissance étrangère inquiète notamment en raison des exigences de sécurité et la nature stratégique d’Air Force One, qui sert de centre de commandement mobile en cas de crise nationale. De plus, certains s’interrogent sur la réaffectation de fonds publics initialement destinés à un programme nucléaire stratégique pour financer ces travaux. Le gouvernement américain insiste sur la légalité du transfert, mentionnant que le don est fait au département de la Défense et non au président Trump en tant qu’individu, et que toutes les démarches ont été validées par les services juridiques du gouvernement.

inukshuk a commenté :
30 juillet 2025 - 8 h 26 min
1 milliard de dollars, soit environ 1/15ème de ce qu’Elon a fait économiser au contribuable (15 milliards sur les 2000 milliards promis) en virant des milliers de fonctionnaires et ruinant leurs vies.
La notion d’économie n’est pas la même pour tout le monde…
Pathétique.