KLM a annoncé l’annulation de 119 vols ce mercredi en raison d’une grève de six heures menée par une partie du personnel au sol, représentant la troisième mobilisation consécutive en trois semaines.
La quasi-totalité des vols concernés dessert des destinations européennes, tandis que 70 vols verront leur horaire de départ modifié dans la journée. Cette nouvelle grève risque de perturber fortement le trafic à l’aéroport de Schiphol, notamment pour les voyageurs en correspondance à Amsterdam, a prévenu la compagnie sur son site internet.
La grève, organisée par les syndicats FNV et CNV, débutera à 6h et prendra fin à midi ce mercredi. Les employés concernés incluent les manutentionnaires bagages, les agents enregistreurs et les personnels chargés du guidage des avions sur le tarmac. La grève fait suite à un conflit sur une convention collective récemment conclue par KLM avec trois autres organisations syndicales. Cet accord avec les trois autres syndicats (De Unie, le syndicat des techniciens NVLT et VKP), prévoyait une augmentation de 2,25% sur deux ans. Toutefois, FNV et CNV ont rejeté cette proposition, jugeant insuffisante la hausse. Selon FNV et CNV, près de 14 000 salariés pourraient voir leur pouvoir d’achat diminuer, une accusation que la compagnie aérienne réfute.
Une nouvelle grève de huit heures est déjà programmée pour mercredi prochain, les syndicats FNV et CNV estimant que KLM tarde à conclure un accord pour le personnel au sol, malgré des accords collectifs obtenus avec d’autres organisations syndicales. Le FNV accuse la direction de vouloir diviser les salariés lors des négociations, sans égard pour les conséquences à long terme. « La direction de KLM monte les catégories d’employés les unes contre les autres. Les pilotes sont augmentés, au détriment des équipes au sol. Nous ne nous laisserons pas abattre », déclare John van Dorland, directeur de FNV Aviation.
Début septembre, une grève similaire de deux heures avait conduit à l’annulation de plus de 100 vols et affecté quelque 27 000 passagers, et une autre dans les mêmes proportions le 17 septembre. Les agents, impliqués notamment dans le chargement/déchargement des bagages, l’assistance passagers et la traction d’avions, dénoncent leur statut de « salariés de seconde zone ». « Nous en avons assez d’être considérés comme des employés de second rang. Il est temps que la direction nous accorde une réelle reconnaissance », ont réagi plusieurs représentants du service de remorquage.
@KLM
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