Le transporteur low cost irlandais annonce une réduction de capacité de 20% et la suppression de sept lignes internationales dont vers Paris-Beauvais, dénonçant des coûts qui pénalisent la compétitivité de l’aéroport letton.

Ryanair a annoncé jeudi 9 octobre 2025 une réduction drastique de son programme pour la saison hiver 2025 à l’aéroport de Riga. La capacité sera diminuée de 160 000 sièges, soit une baisse de 20%, entraînant la suppression de sept liaisons internationales : Aarhus, Berlin, Édimbourg, Gdansk, Göteborg, Memmingen et Paris Beauvais. Cette décision s’explique par l’augmentation des coûts d’accès, incluant redevances aéroportuaires et taxes sur l’aviation, rendant Riga moins compétitive alors que le trafic reste encore 10% inférieur aux niveaux pré-Covid (90%).

Depuis l’ouverture de sa base à Riga en novembre 2021, Ryanair déplore une augmentation de 15% des coûts d’accès. Parallèlement, des pays concurrents comme l’Italie, la Hongrie, la Pologne ou l’Albanie abaissent leurs taxes aéronautiques et réduisent les redevances aéroportuaires pour stimuler le trafic et le tourisme. L’écart de compétitivité se creuse alors que la Lettonie peine à retrouver son dynamisme d’avant-pandémie.

Ryanair a présenté au gouvernement letton un ambitieux plan de développement : doubler le trafic à Riga à +1,7 million de passagers pour atteindre 3,4 millions, implanter deux avions supplémentaires représentant un investissement additionnel de 200 millions de dollars, et ouvrir 14 nouvelles lignes d’ici cinq ans. Toutefois, précise-t-elle, cette croissance ne pourra se concrétiser qu’à condition que les charges aéroportuaires soient revues à la baisse et la taxe sur l’aviation supprimée.
« Ryanair regrette d’être contraint de réduire notre capacité hivernale 2025 à Riga de 20% (160 000 sièges) et d’annuler sept routes internationales. Ces réductions font suite à la hausse des coûts d’accès à l’aéroport de Riga, qui ont augmenté de 15% depuis notre installation en 2021. Ces coûts non compétitifs fragilisent la reprise du trafic letton, toujours 10% en dessous des niveaux d’avant la pandémie, et ont directement entraîné la suppression de routes et une moindre connectivité », a précisé Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair.

McGuinness souligne que « plusieurs pays, comme l’Albanie, la Pologne, la Suède ou l’Italie, baissent leurs coûts d’accès et suppriment les taxes aériennes pour stimuler leur trafic », tandis que « la hausse des coûts à Riga freine toute expansion et menace des centaines d’emplois ». Il rappelle néanmoins que le gouvernement letton et l’aéroport ont récemment pris des engagements pour améliorer la compétitivité, dont dépendra l’attribution prioritaire à Ryanair de sièges à bas prix, de nouvelles routes et d’une flotte supplémentaire. « Nous travaillons avec l’aéroport et le gouvernement letton et espérons voir à court terme croître le trafic, le tourisme et l’emploi », conclut-il.

Ryanair annule à Riga sept dessertes internationales, dont Beauvais, en raison de tarifs aéroportuaires trop élevés 1 Air Journal

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