Ryanair a transporté 13,8 millions de passagers en novembre 2025, soit une hausse d’environ 6% sur un an, avec un coefficient de remplissage stable à 92%, confirmant un trafic solide malgré la basse saison hivernale.

Sur douze mois glissants, le groupe dépasse désormais les 205 millions de passagers, tout en maintenant un taux de remplissage élevé autour de 94%, ce qui illustre la résilience de la demande sur le segment low-cost européen.

Sur une base annuelle glissante, le groupe – qui regroupe Ryanair, Buzz, Lauda, Malta Air et Ryanair UK – indique avoir transporté environ 205,7 millions de passagers, contre 196,1 millions un an plus tôt, soit une progression d’environ 6 %. Le coefficient de remplissage reste à un niveau élevé, autour de 94%, ce qui permet à la compagnie d’optimiser l’utilisation de sa flotte et de soutenir son modèle à bas coûts.

Comme chaque année, les volumes de trafic Ryanair reculent par rapport au pic estival, mais restent nettement supérieurs aux niveaux observés avant la pandémie, grâce à un réseau élargi et une offre renforcée sur de nombreuses bases européennes. La compagnie mise notamment sur des fréquences accrues vers les grandes métropoles et sur des liaisons “city break” (de courts séjours) ou soleil d’hiver, afin de lisser la saisonnalité et de maintenir un bon remplissage de ses Boeing 737.

Une stratégie qui fuit les aéroports avec des taxes jugées trop élevées

Dans le même temps, Ryanair ajuste régulièrement ses capacités en fonction des coûts d’accès et de la performance des lignes, comme l’illustrent les réductions annoncées dans certains marchés européens à l’hiver 2025, notamment en Allemagne et à Vienne en Autriche, en réaction à des redevances jugées trop élevées. Pour de mêmes raisons, elle a d’ores et déjà prévu de se retirer des Açores fin mars 2026. En Espagne, Ryanair a réduit sa capacité en saison hivernale de plus d’un million de sièges, conséquence d’un contexte fiscal jugé défavorable comparé à d’autres pays européens. A Riga en Lettonie, elle a validé une réduction de 20 % de son offre, supprimant 7 lignes internationales dont Beauvais, estimant les tarifs aéroportuaires trop élevés.

En France, en raison de la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), la low cost a réduit de 13% sa capacité sur l’hiver 2025-2026, supprimant 750 000 sièges et 25 lignes, notamment vers des aéroports régionaux tels que Strasbourg, Bergerac et Brive. Elle a annoncé qu’elle quittera en outre plusieurs aéroports régionaux français au début de la saison estivale 2026, invoquant « une fiscalité de plus en plus lourde ».

A l’inverse, elle développe son réseau sur « plusieurs pays, comme l’Albanie, la Pologne, la Suède ou l’Italie, qui « baissent leurs coûts d’accès et suppriment les taxes aériennes pour stimuler leur trafic ». La stratégie de volume de Ryanair repose toujours sur des avions fortement remplis, des rotations rapides au sol et une structure de coûts serrée, afin de proposer des billets abordables tout en restant profitable. Pour les voyageurs habitués à la low-cost irlandaise, la tendance reste donc à une offre soutenue, avec toutefois des ajustements ponctuels de programme dans les aéroports où les coûts d’accès augmentent ou où la demande faiblit.

Plus de 205 millions de passagers sur 12 mois

Le franchissement de la barre des 205 millions de passagers sur douze mois confirme la montée en puissance progressive du groupe depuis la reprise post-Covid. En septembre et octobre 2025, Ryanair avait déjà enregistré plus de 19 millions de voyageurs par mois avec des coefficients de remplissage autour de 93–94%, montrant que la base de clientèle demeure très large et fidèle.

À l’échelle mondiale, cette croissance s’inscrit dans un contexte de demande aérienne toujours robuste, avec un trafic passagers en hausse d’environ 6 à 7% sur l’année selon les dernières perspectives publiées par l’IATA. Les transporteurs low-cost européens, à l’image de Ryanair, continuent de tirer parti de cette dynamique, notamment sur le segment loisirs et VFR (visiting friends and relatives), très prisé des voyageurs sensibles aux prix.

Trafic Ryanair : +6% en novembre, plus de 205 millions de passagers sur un an 1 Air Journal

@Ryanair