L'avion qui transportait l'ancien président malgache Marc Ravalomanana vers son pays a du faire demi-tour, les autorités de Madagascar ayant fermé l'espace aérien pour empêcher son retour d'exil. L'appareil de la compagnie aérienne sud-africaine Airlink avait décollé samedi 21 janvier 2012 de l'aéroport de Johannesburg en direction de Tananarive quand les pilotes ont reçu l'ordre de faire demi-tour, les cinq principaux aéroports de Madagascar (Ivato, Taolagnaro, Toliary, Mahajanga et Toamasina) ayant été fermés sur ordre de l'autorité des l'aviation civile, à la demande de la Transition. L'Avro RJ-85 aurait alors reçu de sa compagnie la consigne d'aller se ravitailler au Mozambique avant de revenir à son point de départ. L'ancien président malgache était en exil en Afrique du Sud depuis plus de trois ans. La Transition a publié un communiqué expliquant comment "face aux risques de troubles certains générés par les partisans (de l'ancien président) face à des éléments des Forces de l'ordre déterminés à maintenir l’ordre public dans les environs de l'aéroport international d'Ivato", il a été décidé de provisoirement fermer l’aéroport international d'Ivato et il a été indiqué à Airlink de, dans un premier temps, "atterrir à l’aéroport international de Morondava pour permettre aux autorités de police judiciaire d’exécuter le mandat d’arrêt décerné contre Ravalomanana". Le communiqué précise que la compagnie avait été prévenue à deux reprises de la volonté des autorités de servir le mandat d'arrêt, et que "cette opération pourrait ainsi mettre en danger tant leur aéronef que les passagers". Des affrontements entre partisans de Ravalomanana et force de l'ordre ont fait au moins un mort, un homme d'une quarantaine d'année ayant succombé à ses blessures dimanche.