La low cost a fait bien du mal à l’aéroport de Gérone à Barcelone en décidant en mai dernier d' installer une troisième base à El Prat, le principal aéroport de la capitale catalane. Au 1er septembre, Gérone a ainsi perdu plus du tiers de ses vols hebdomadaires… Et Michael O’Leary menace de réduire encore  le nombre de vols de 5 à 10 % par an si l’AENA, qui gère les aéroports, ne baisse pas la taxe, jugée trop chère. On le sait déjà, Michael O’Leary est genre d’hommes à exécuter les menaces qu’il profère s’il n’obtient pas ce qu’il désire. Et dans les pourparlers en cours avec l’AENA qui gère les aéroports d’Espagne, Ryanair veut à son habitude un régime spécifique : « Nous ne voulons pas bénéficier de subsides : nous voulons simplement des ajustements de tarifs, comme cela se fait dans d'autres pays comme l'Italie ». En clair, il veut un tarif de faveur et payer moins. On devrait vite en savoir plus sur ce rapport de forces dont la low cost est coutumière. La troisième base barcelonaise, celle de Reus est d’ailleurs aussi concernée par cette menace. L’aéroport de Gérone-Vilobi a durement ressenti le détournement de trafic vers El Prat où Ryanair a installé depuis le 1er septembre 8 Boeing 737-800. Depuis El Prat, 23 destinations sont proposées par la low cost frondeuse : Bruxelles, Édimbourg, Düsseldorf, Dublin, Leeds, Bradford, Oslo, Paris, Porto, Rome, Venise, Calighari,  Milan. A l’inverse, Gérone-Vilobi, à 95 km de Barcelone, perd  37 % de son trafic avec 187 vols par semaine contre 295 auparavant. A noter que ce sont les fréquences de vol qui sont en chute, mais que le nombre de lignes reste inchangé avec 60 destinations. Il est vrai qu’une convention signée l’oblige à laisser en place 10 appareils sur l’aéroport de Gérone-Vilobi, sa troisième plus grosse base en Europe, jusqu’à fin 2011. Apparemment, Michael O’Leary ne doute pas de ce qu’il obtiendra. De nouvelles destinations depuis Gérone seraient prévues en octobre.