Les géologues chiliens ont averti que l'éruption du volcan Puyehue était loin d'être terminée et qu'une activité encore plus intense était même possible, une annonce de mauvais augure pour les passagers des aéroports dans le sud de l'Amérique latine et jusqu'en Australie. Alors que le niveau de l'éruption est toujours classé "modérée", avec des cendres rejetées jusqu'à une altitude de 8000 mètres, le service national de géologie et des mines chilien a prévenu qu'un retour à une activité intense était possible, ajoutant qu'aucune baisse des rejets n'était constatée depuis le début de l'éruption volcanique le 4 juin 2011. La précédente éruption du Puyehue en 1960 avait duré deux semaines, mais celle de 1921 avait "tenu" pendant deux mois. Les aéroports de Buenos Aires continuent de souffrir sous le nuage de cendres, avec des fermetures temporaires et des dizaines de vols annulés encore hier par Aerolineas Argentinas, TAM Brazilian, LAN Peru, Copa Airlines ou Pluna, et pour les vols intercontinentaux Air France, Lufthansa, Iberia, Alitalia, British Airways, United Airlines, Continental Airlines ou Qantas Airways. Un certain optimisme semble cependant poindre pour la journée de mercredi, la majorité des départs d'Ezeiza étant indiquée comme à l'heure. En Uruguay voisin, au moins 70 vols ont été annulés dans la capitale Montevideo, dont celui du secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon, qui après avoir fait plus de 600 kilomètres en bus pour rejoindre Buenos Aires, a été forcé de prendre un bateau pour se rendre en Uruguay - et il ne sait pas comment il rejoindra sa prochaine étape, Brasilia…