Les poursuites judiciaires vont prendre fin dans l'enquête sur le crash du vol de l'Airbus d'Air Inter qui avait fait 87 morts en 1992 sur les pentes du mont Saint-Odile, l'association Echo des proches des victimes ayant renoncé à porter l'affaire devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Un Airbus A320 d'Air Inter (aujourd'hui absorbée par Air France) reliant Lyon à Strasbourg le 20 janvier 1992 s'était écrasé à l'approche de l'aéroport, faisant 87 morts et neuf rescapés. Le procès s'était ouvert à Colmar quinze plus tard, en 2006, mais les six personnes inculpées d'homicides et blessures involontaires avaient été relaxées, Air France (en tant que transporteur) et Airbus (faute liée à la conception du cockpit) étant en revanche reconnus responsables. C'est pour ce délai qu'Echo voulait poursuivre la France devant la CEDH, arguant d'une "durée excessive de la procédure d'instruction". Mais selon les Dernières Nouvelles d'Alsace, le président de l'association Alvaro Rendon a renoncé après avoir "longtemps hésité", et non sans amertume. La Cour de Cassation avait déjà estimé en mars qu'il n'y avait pas matière à poursuivre. M. Rendon a déclaré vouloir inviter les familles des victimes d'autres crash, dont celui du vol AF447, pour les commémorations du 20ème anniversaire du crash du Mont Sainte-Odile le 20 janvier 2012, dans l'espoir que faire "pression ensemble" leur évitera une si longue attente.