Après dix mois d'essai à l'aéroport de Hambourg, l'Allemagne a finalement décidé de rejeter l'utilisation des scanners corporels, les jugeant "trop peu fiables". Après le passage de quelques 809 000 personnes sous le nouveau portique de sécurité, le ministère des transports allemands a jugé que la technologie n'était pas assez mûre pour l'instant. Le nombre de fausses alarmes a été en particulier souligné, jusqu'à 70% selon un rapport "fuité", les erreurs étant dues à de simples fermetures éclair, la sueur des aisselles ou même des plis dans les vêtements. Le respect de la vie privée n'était apparemment pas un problème, la technologie utilisée ne permettant pas de voir le corps selon la police en charge de la sécurité des aéroports. Mais elle a souligné que pour être acceptés, les scanners corporels devraient avoir un logiciel qui puisse trouver l'équilibre entre une sensibilité suffisante pour détecter des substances suspectes sans empiéter sur le droit à l'intimité. L'Allemagne n'emploie pas de scanners à rayons X mais à ondes millimétriques, qui font l'objet de moins de craintes pour la santé des voyageurs - même si les scientifiques s'avouent impuissants à déterminer le danger pour les voyageurs fréquents. Après leur apparition aux Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas ont entre autres testé les scanners corporels. Et l'aéroport de Melbourne vient d'annoncer le lancement de ses propres essais pendant le mois de septembre, suivi par celui de Dublin.