Histoire de l'aviation - 12 septembre 1931. La persévérance ne paye pas toujours et peut parfois s’avérer fatale. Tel est l’enseignement que l’on tirera de l’expérience de Le Brix, Doret et Mesmin. Avides de remporter le record du monde de distance en ligne droite, Marcel Doret, Joseph le Brix et le mécanicien René Mesmin vont tenter ensemble, par deux fois à l’été 1931, de rejoindre Tokyo au départ du Bourget. La tentative du 11 juillet 1931 se soldera par un échec, l’avion sera détruit suite à un atterrissage musclé, en raison du givrage de ce dernier, mais l’équipage sera indemne. Cette mésaventure n’échaudera en rien les trois hommes qui, le 11 septembre, se lanceront dans une nouvelle tentative. En effet, le 11 septembre 1931, ils quittent l’aéroport du Bourget aux commandes du monoplan Trait d’Union II, un Dewoitine D33. Mais alors qu’ils n’ont parcouru que 3 000 kilomètres (contre 6 000 kilomètres lors du voyage précédent) et qu’ils se trouvent non loin de la frontière de Russie et de Sibérie, ils vont être victimes d’un terrible accident vers 4 heures du matin, le 12 septembre 1931. Alors qu’ils volent dans des conditions météo très difficiles, avec un épais brouillard, le moteur va s’arrêter, n’étant plus alimenté en essence et l’avion va se déséquilibrer, poussant les trois hommes à quitter l’appareil en parachute. Mais si Doret va réussir à sauter et aura la vie sauve, il n’en sera pas de même de Le Brix et Mesmin qui resteront dans l’avion, qui s’écrasera près d’Oufa. Le Brix sera cité à l’ordre de la Nation, tandis que Mesmin sera fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume.