Après la Belgique et la Mauritanie, au tour de la Guinée: le Sénégal a interdit depuis hier dans son espace aérien tous les vols depuis ou vers la Guinée, un de ses avions ayant été bloqué sur l'aéroport de Conakry pour non-paiement d'arriérés. Application du principe de réciprocité: c'est ainsi que le gouvernement sénégalais a justifié la fermeture le 1er novembre 2011 de son espace aérien à tous les avions en provenance ou à destination de Guinée, après l'immobilisation lundi dans la capitale Conakry d'un de ses Airbus A320 qui faisait la liaison Dakar – Conakry – Abidjan avec 95 passagers à bord. Le ministre des transports Karim Wade a déclaré que l'immobilisation avait été décidée sous le "prétexte fallacieux d’arriérés de paiement de redevances qui seraient dues par le défunte compagnie Air Sénégal International". Et il précise que Senegal Airlines, compagnie aérienne privée lancée en janvier 2011, n'a "aucun lien juridique" avec ASI, en cours de liquidation et dont Royal Air Maroc était gestionnaire. Le porte-parole du gouvernement sénégalais a cependant souligné qu'il s'attendait à un "règlement définitif et heureux" du différent entre les deux pays, tout en condamnant "la violation du droit et du règlement international en matière de coopération et de navigation aérienne". Ce n'est pas le premier "incident" international depuis le lancement de Senegal Airlines: le Sénégal et la Belgique viennent finalement de signer un nouvel accord permettant à Brussels Airlines de reprendre ses vols vers l'Afrique via Dakar, après neuf mois d'interruption. Et en juillet dernier Senegal Airlines se voyait interdire l'accès à la Mauritanie, après l'interdiction faite par Dakar à Mauritanie Airlines de se poser dans la capitale sénégalaise.