Les équipementiers Safran et Honeywell vont commencer la phase d’essais des Green Taxi, dont le principe repose sur la motorisation électrique des trains d’atterrissage, leur permettant de se déplacer sans consommer de kérosène. Les premiers essais seront effectués sur un Airbus A320 depuis l’aérodrome de Montpellier. Ils consisteront à évaluer la puissance nécessaire pour le déplacement de l’appareil. Ils devraient durer un an. En 2013, interviendront les essais en phase réelle avec un système complet installé sur les trains d’atterrissage. Les Green Taxi sont un équipement électrique, placé au niveau des roues des trains d’atterrissage. Ils permettent à l’appareil de se déplacer sans avoir recours aux tracteurs (notamment pour la marche arrière) ou aux réacteurs. L’intérêt primordial est une économie de carburant estimée entre 2 et 5 % selon les appareils, car même sur une durée aussi courte, c’est sur le tarmac que les appareils surconsomment du carburant. En outre, à l’horizon de la mise en place de la taxe carbone européenne, elle permet de réduire dans un même temps les émissions de CO2 par les compagnies aériennes. Autre avantage en termes d’économies : le moteur électrique réduira la maintenance des réacteurs car ceux-ci s’endommagent parfois en aspirant des résidus au sol lors de la phase de roulage. Safran et Honeywell qui ont signé en 2011, lors du salon du Bourget, un accord de coentreprise pour mettre au point le projet, ont prévu une mise en service commercial à partir de 2016. Le marché potentiel est énorme (8 000 à 9 000 avions), mais le Français et l ‘Américain sont en concurrence avec WheelTug, filiale de Chorus Motors, qui a signé un accord pour équiper d’ici un délai plus court une vingtaine de B737-800 de la compagnie aérienne israélienne El Al.