La compagnie aérienne Gulf Air a confirmé l'annulation de 8 des 24 787 Dreamliner qu'elle avait commandés, et a entamé des discussions avec Boeing et Airbus afin de modifier ses achats et repousser certaines livraisons de long-courriers. Après s'être livré en 2008 à des achats d'avions impressionnants, la compagnie nationale du Bahreïn veut revoir ses ambitions à la baisse en raison d'une situation financière inconfortable. Gulf Air a d'une part confirmé l'annulation de commande de huit Dreamliner, déjà pressentie en juin dernier, et d'autre part "échangé" quatre Airbus A330-300 contre dix A320 ou A321. Les discussions avec le constructeur européen devraient une nouvelle fois réduire le nombre d'A330 commandés (vingt en 2008), les livraisons prenant plus de temps que prévu. Car le président de Gulf Air veut recentrer l'activité sur les vols régionaux, au détriment des dessertes long-courriers. Nommé en 2009 pour redresser la compagnie, il a lancé un plan de restructuration de trois ans qui revient évidemment sur les commandes d'avant la crise (outre les A330, Gulf Air avait commandé en 2008 quinze A320, et 16 puis 24 787). Pas de détail en revanche sur le sort de la prochaine commande de dix appareils moyen-courrier, qui devrait aller soit à Bombardier soit à Embraer. De nouveaux changements pourraient être annoncés dès le mois prochain, lors du Salon de l'aviation qui se tiendra à Manama. Gulf Air devrait atteindre les 5 millions de passagers transportés en 2011, un chiffre égal à celui de l'année précédente vu l'impact sur le trafic des évènements du printemps arabe, particulièrement à Bahreïn.