Le PDG du groupe IAG Willie Walsh voit déjà l’une des trois grandes compagnies aériennes du Golfe, Emirates Airlines, Etihad Airways ou Qatar Airways rejoindre une alliance avant la fin de l’année, la dernière ayant la faveur de ses pronostics. Pour le patron né de la fusion de British Airways et Iberia, qui s’exprimait lors d’une conférence la semaine dernière, l’absence d’intégration d’une des MEB3 serait pour le moins surprenante, l’industrie aérienne étant arrivée à sa maturité. Et s’il garde toutes les options ouvertes, il verrait bien la compagnie nationale du Qatar rejoindre les rangs de l’alliance Oneworld, dont ses compagnies sont membres. Le PDG juge en particulier « très intéressant » par ce que son homologue qatari Akbar Al Baker  « a fait de sa compagnie » (Al Baker admire Willie Walsh en retour), et de ce que l’émirat a fait de l’aéroport de Doha. Se présentant comme à l’opposé de la position de ses concurrentes européennes (lire Air France, KLM et Lufthansa), Willie Walsh estime que les trois « joueurs majeurs » du Golfe devraient servir d’exemple plutôt que d’objet de critique, au vu de ce qu’ils ont accompli dans la région en « redessinant la carte du ciel autour du Moyen Orient ». Emirates Airlines et Etihad Airways ont répété à maintes reprises leur refus de rejoindre Oneworld, Star Alliance ou SkyTeam, tandis que Qatar Airways se contentait de dire que cela n’était pas une priorité. Elles semblent y avoir préféré la signature d’accords de partage de codes, moins contraignants et moins chers, même si Etihad a également investi dans deux compagnies, Air Seychelles et Air Berlin – cette dernière justement membre de Oneworld.