Le syndicat d’agents de l’immigration PCS a mis sa menace à exécution : ses adhérents seront en grève pour 24 heures à la veille des Jeux Olympiques, l’impact sur les aéroports britanniques étant pour l’instant difficile à deviner. Le spectre du chaos dans les aéroports du pays, avec des files d’attente interminables au contrôle des passeports, refait surface : le 26 juillet 2012, veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Londres, les 5500 agents affiliés au syndicat Public and Commercial Services arrêteront le travail pour protester contre les suppressions de postes et le gel des salaires entre autres. Et d’autres actions seront menées dès le lendemain jusqu’au 20 août, sous diverses formes avec par exemple le refus d’effectuer des heures supplémentaires. L’aéroport de Londres – Heathrow, qui s’attend le jeudi 26 à battre son record historique avec 126 000 arrivées, sera bien sûr le premier touché par la grève, qui concerne également les ports du pays. Les services de l’immigration vont essayer de déployer des « forces de frappe » de 500 agents venus d’autres services de l’immigration afin de boucher les trous, en espérant qu’ils ne soient pas syndiqués au PCS. La ministre de l’intérieur There May a condamné cette grève « honteuse », et le gouvernement étudie la possibilité d’interdire aux syndicats de faire grève si la moitié des adhérents n’a pas voté en faveur du mouvement (seuls 20% des agents de PCS avaient voté, 57% d’entre eux pour la grève). Rappelons qu’en mai dernier, une grève de ces mêmes agents à Heathrow avait eu très peu d’impact, le gouvernement ayant mis en place 80 agents supplémentaires. En revanche la grève de novembre 2011 avait entrainé de nombreuses annulations de vols préventives.