Le PDG de la compagnie aérienne Air France – KLM a estimé à plusieurs mois le délai attendu avant de finaliser sa commande de 25 Airbus A350, pour cause de dispute avec Rolls Royce sur le contrat de maintenance des réacteurs. Lors d’une conférence de presse au salon Top Resa le 18 septembre 2012, Alexandre de Juniac a expliqué « ne pas être pressé » pour conclure les négociations avec le motoriste britannique. « La question porte sur la maintenance et l'entretien - nous avons un solide département pour la maintenance des moteurs et la politique de Rolls-Royce est de conserver la maintenance en interne », a-t-il expliqué, avant de préciser qu’il préférait attendre plusieurs mois pour mener une « bonne négociation » plutôt que de signer un « accord fragile » qui pourrait créer des problèmes. Rolls Royce sera le seul motoriste du futur long-courrier d’Airbus avec la famille Trent XWB, et veut le vendre avec son contrat de maintenance TotalCare (comme c’est le cas pour 90% des commandes). Que nenni répond la compagnie de l’alliance SkyTeam, dont la branche maintenance est la seule à avoir dégagé des bénéfices au premier semestre, avec un atout en main : elle n’a pas encore annoncé la motorisation des 25 Boeing 787 Dreamliner commandés en même temps que les A350, les avions américains (dont la commande avait été finalisée en janvier) pouvant être équipés de réacteurs Rolls Royce Trent 1000 ou General Electric GEnx… Rappelons que la commande ferme des 50 appareils construits en matériaux composites, plus 60 en options, passée en septembre 2011 représente une valeur de 12 milliards de dollars aux prix catalogue. Les premiers Dreamliner doivent rejoindre la flotte de KLM en 2016, et les A350 celle d’Air France en 2018 – quelques mois de négociations ne remettront pas les livraisons en cause.