La compagnie aérienne Lufthansa lancera le 1er janvier 2013 sa nouvelle low cost, qui absorbera Germanwings et opèrera tous les vols intérieurs et européens hors Francfort et Munich. Basée à l’aéroport de Cologne, la nouvelle filiale dédiée au vol pas cher annoncée le 19 septembre 2012 devrait transporter 18 millions de passagers dès sa première année d’opération. Selon le communiqué de la compagnie nationale allemande, elle disposera d’une flotte d’environ 90 appareils, 35 venus de Lufthansa, 35 de Germanwings (Airbus A319/A320) et 20 d’Eurowings (Bombardier CRJ900). Le nom de la low cost ne sera connu que dans les mois à venir, et aucun détail n’a été donné sur la structure des prix ou les services proposés à bord. Combiner les vols point-à-point intérieurs et européens sous une seule ombrelle a « un potentiel énorme pour améliorer l’efficacité », explique le PDG Christoph Franz, l’objectif étant de rendre ces services « de nouveau profitables ». Il ajouter que le groupe Lufthansa « continuera d’offrir à ses clients un réseau dense et de haute qualité », les employés hors des bases de Munich et Francfort disposant « d’emplois sûrs au sein d’une compagnie du groupe ». Les vols au départ des deux premiers aéroports d’Allemagne ne sont pas inclus, afin d’offrir une continuité de service aux voyageurs intercontinentaux – surtout à ceux des classes supérieures. Lufthansa est en pleine restructuration, cherchant à réduire ses coûts à hauteur de 1,5 milliards d’euros pour faire face à la hausse des prix du carburant et à la concurrence des low cost comme easyJet ou Ryanair en Europe, et des compagnies du Golfe sur les routes long-courriers. Elle a donc choisi de suivre l’exemple des Air France – KLM, Iberia, Qantas Airways, Singapore Airlines, Japan Airlines et autres All Nippon Airways qui disposent toutes d’une filiale low cost, entre autres Transavia, Iberia Express, Jetstar Airways, Tiger Airways, Scoot, Jetstar Japan ou Peach. Les syndicats allemands n'ont pas encore réagi à l'annonce. Rappelons qu'UFO a accepté le 10 septembre de suspendre la grève des PNC pendant six semaines, un médiateur extérieur ayant été nommé pour résoudre le conflit portant sur la hausse des salaires.