La DGAC a révélé une hausse de 3% du trafic aérien en France au deuxième trimestre par rapport à l’année dernière, l’international progressant plus vite que le trafic intérieur. La note trimestrielle de l’Observatoire de l’aviation civile note que « malgré un contexte économique mondial hésitant », le trafic de passagers a progressé entre avril et juin 2012 de 1,7% pour le trafic intérieur, malgré un « fléchissement assez marqué » du trafic des liaisons Paris - Province (radiales) de -2,7% au second trimestre (61% sur le premier semestre). Les liaisons transversales enregistrent une croissance de 13,3% au second trimestre (10,6% sur l’ensemble du semestre). La mise en place des bases province d’Air France et la riposte des compagnies dédiées au vol pas cher, au premier rang desquelles easyJet, expliquent cette situation selon l’AOC. Ainsi les lignes Marseille – Nantes ou Lyon – Nantes ont par exemple progressé de plus de 26%. A l’international, la hausse du trafic passager au deuxième trimestre est de 3,6%, dont 3% pour les liaisons avec l’Union européenne et 4,3% pour les autres liaisons long-courriers, toujours par rapport au deuxième trimestre 2011. Trois marchés ont été particulièrement actifs : le Maghreb (+7,5%), le Moyen-Orient (+9,4%) et l’Asie (+ 6,8%).  L’OAC souligne par exemple les progrès des axes Paris - Alger (+17%), Paris - Dubaï (+20,6%) ou Paris – Tokyo (+41%). Seuls deux faisceaux sont orientés à la baisse, l’Afrique sub-saharienne (-2,5%) et l’Amérique du nord (-0,9%). Cette progression du trafic de passagers s’est accompagnée d’une diminution (-1,1%) des mouvements IFR contrôlés (arrivées et départs France), les compagnies aériennes « poursuivant leur politique d’optimisation en allégeant les fréquences et en augmentant les coefficients de remplissage ». Selon l’OAC, l’activité des aéroports (en passagers) progresse de 3% au deuxième trimestre 2012 : très soutenue sur les grands aéroports régionaux (+7%), et notamment à Marseille (+17%), Toulouse (+10%) et Nantes (+8,5%), elle évolue peu pour ADP (+0,4%), la période étant marquée par un recul de 2% du trafic sur Orly. Conclusion pour l’OAC : « alors que les incertitudes se multiplient, les opérateurs aériens par leurs capacités d’adaptation et la construction aéronautique par sa position concurrentielle, demeurent parmi les rares secteurs d’activité qui maintiennent, voire pour certains, développent leur activité ».