Aéroports de Paris (ADP), qui a initié les débats pour une hausse des redevances aéroportuaires de 3 %, devra faire face aux réticences des compagnies aériennes, qui en pleine conjoncture défavorable, souhaitent qu’elles soient gelées au niveau de l’inflation. Augustin de Romanet, le nouveau PDG d’ADP en remplacement de Pierre Graff atteint par la limite d’âge, sait déjà qu’il devra négocier âprement l’augmentation des redevances aéroportuaires 2013 lors de la commission consultative économique (Cocoeco) dont la première réunion s’est tenue hier après-midi, rapporte La Tribune d’hier. L’objectif de départ d’ADP était de l’augmenter jusqu’au plafond toléré par le contrat de régulation économique  2011-2015 signé entre l’Etat et ADP, soit + 1,38 % par an au-delà de l’inflation estimée à 1,8 %. Mais il n’ira probablement pas aussi loin et devrait proposer 3 % d’augmentation seulement. Or, selon la Tribune,  Air France au premier rang, mais aussi les associations professionnelles qui représentent les compagnies françaises (Fnam, Scara), mais aussi le Board Airlines Representatives (BAR), qui regroupe les transporteurs étrangers opérant dans l'Hexagone, « demandent un gel des redevances », soit une augmentation qui n’aille pas au-delà des + 1,8 % d’inflation. Rappelons que ADP justifie l’augmentation des redevances par l’amélioration des infrastructures aéroportuaires qu’il met au service des compagnies aériennes.