Le NTSB a décidé de se pencher de nouveau sur la batterie au lithium-ion qui avait pris feu sur un Boeing 787 Dreamliner de Japan Airlines, la presse américaine révélant que plus de cent incidents ont été enregistré par cet équipement. Examens au microscope et chimiques de la batterie endommagée, comparaisons avec une autre intacte venant du même appareil et déclarée sans problème: les enquêteurs américains ont décidé le 29 janvier 2013 de revenir vers les batteries lithium-ion du 787, afin de déterminer si un défaut interne aurait pu être à l’origine de l’incendie le 7 janvier dernier à l’aéroport de Boston. Le NTSB se fera d’ailleurs aider dans cette tâche par des spécialistes de l’électronique venus de l’US Navy. Sans jamais faire de lien avec les deux incidents de Japan Airlines et All Nippon Airways, qui ont entrainé l’immobilisation au sol des 50 Dreamliner en service, le Seattle Times a révélé que plus de cent incidents relatifs aux batteries ont été enregistré par Boeing. Citant une source du programme 787, le quotidien affirme que « plus de 100, peut-être 150 batteries » ont été retournées à leur constructeur GS Yuasa bien avant les deux incendies, principalement pour une décharge telle qu’elles étaient devenues inutilisables (elles se bloquent automatiquement en dessous de 15% de charge), et parfois à cause de débranchements incorrects de la part des mécaniciens ou de dépassement de la date d’expiration. Ce qui démontrerait le problème de fiabilité rencontré par Boeing avec ces batteries au lithium-ion, dont le prix unitaire est proche de 16 000 dollars. Le New York Times a de son côté révélé qu’All Nippon Airways, compagnie de lancement du Dreamliner et premier client avec 17 en service (sur 66 commandés), avait remplacé dix batteries entre mai et décembre 2012 : cinq pour charge trop basse, trois qui ne démarraient pas normalement, une pour des indications d’erreur et une « en échec ».