La compagnie aérienne low cost Flybe a confirmé hier que Ryanair lui avait proposé 100 millions d’euros en cash pour établir une nouvelle société qui accueillerait en outre la moitié des routes régionales d’Aer Lingus, ainsi que plus de dix avions et leurs équipages. Répondant le 5 février 203 aux rumeurs de la presse, Flybe a confirmé que la spécialiste irlandaise du vol pas cher avait « accepté en principe » de fonder la nouvelle société en question, qui lui sera transférée une fois la fusion avec Aer Lingus acceptée par les autorités européennes de la concurrence. Outre les 100 millions d’euros, 43 routes du transporteur national seraient incluses dans la société ainsi que les avions et leurs équipages et d’autres actifs. Le projet a été transmis à la Commission Européenne, qui doit se prononcer le 6 mars prochain sur le projet de fusion. Le commissaire européen à la concurrence Joaquin Almunia avait prévenu Ryanair la semaine dernière qu’il lui restait « une chance de plus » de proposer de nouvelles concessions dans son OPA de 694 millions d’euros sur Aer Lingus (dont elle possède déjà près de 30% du capital). La low cost a depuis retiré son offre de vente à British Airways de créneaux de vols à l’aéroport de Londres – Heathrow (vers Cork, Dublin et Shannon), ôtant ainsi selon Business Week un argument légal au gouvernement irlandais, autre actionnaire d’Aer Lingus, de s’opposer à leur vente et donc enrayer le processus. BA pourrait du coup opérer vers les trois aéroports irlandais depuis Gatwick. Le patron de Ryanair Michael O’Leary a répété à de multiples reprises s’attendre à un avis favorable de la Commission Européenne, chargée d’étudier si son offre de prise de contrôle d'Aer Lingus ne contrevient pas aux règles de libre concurrence. Aucun des transporteurs concernés n’a réagi plus précisément hier à l’annonce de Flybe.