La compagnie aérienne Air France a signé hier avec les trois syndicats représentant ses hôtesses et stewards un nouvel accord collectif organisant les gains de productivités dans le cadre du plan Transform 2015 – sans licenciement d’ici fin 2014. Dans son communiqué du 20 février 2013, la compagnie nationale annonce avoir « signé avec le SNPNC, l’UNAC et l’UNSA « un relevé de décisions permettant la rédaction du nouvel accord collectif Personnel Navigant Commercial d'ici le 15 mars 2013 ». Cet accord à durée déterminée (du 1er avril au 31 octobre 2016) organise pour les PNC comme pour les pilotes et le personnel au sol avant eux « les gains de productivité nécessaires pour atteindre l’objectif de 20% d’amélioration de l’efficacité économique de l’entreprise ». Il comprend « différents types de mesures, qui complètent celles déjà engagées, concernant le réseau moyen-courrier, le réseau long-courrier, des mesures liées au salaire et au temps de travail (gel des augmentations jusqu’à fin 2014 entre autres) et diverses mesures liées au quotidien ». Avec par exemple une composition des équipages sur le long-courrier « ajustée » sur la moitié de la flotte, ou l’optimisation des rotations du moyen-courrier via l’ajustement des « règles d’utilisation ». En contrepartie, Air France s’est « engagée à ne pas procéder à des départs contraints d’ici à fin 2014, et à gérer le sureffectif de cette catégorie de personnels sur la base du volontariat » (1681 selon les chiffres de la compagnie en juillet). Les trois syndicats vont consulter leurs adhérents dans les prochains jours sur la base de ce relevé de décisions. Pour qu’un accord soit valide, il doit être accepté par 30% des syndicats (les trois syndicats SNPNC, UNAC et UNSA représentent plus de 70% des PNC). Contrairement aux pilotes et au personnel au sol, les hôtesses et stewards d’Air France avaient refusé le plan de restructuration Transform 2015 l’été dernier, entrainant la dénonciation de leur convention collective au 31 mars – puis la réouverture de négociations en décembre. L’accord trouvé mercredi devrait permettre à la compagnie de l’alliance SkyTeam de respirer un peu mieux, éloignant le risque de grève avant le lancement de la saison estivale – et alors qu’Air France – KLM présentera demain ses résultats, qui devraient selon les analystes être très mauvais avec une perte nette d’environ 1 milliard d’euros