Boeing a livré hier son 1000ème appareil en Chine, un 737-800 destiné à la compagnie aérienne China Eastern Airlines, l’empire du milieu étant son premier marché hors des Etats-Unis. La livraison le 28 mars 2013 du monocouloir doté de la cabine Sky Interior à la compagnie privée chinoise a permis à Boeing de s’éloigner un peu des problèmes du 787 Dreamliner. La Chine, « un des marchés les plus dynamiques au monde pour les avions commerciaux », est le premier pays étranger à passer le cap des 1000 Boeing livrés. Et elle devrait avoir besoin de 5260 nouveaux avions dans les vingt prochaines années selon les prédictions du constructeur américain, pour un montant estimé à 670 milliards de dollars – les trois quarts de ces appareils devant être consacrés à la croissance du transport aérien, et un quart au remplacement d’avions plus anciens. Boeing prend soin de souligner que plus de 7000 de ses appareils, du 737 au 787, incluent des pièces made in China, le partenariat de 40 ans « remplissant de fierté » le PDG de la division civileRay Conner qui « apprécie grandement la Chine comme client autant que fournisseur ». Contrairement à Airbus, Boeing n’a pas de ligne d’assemblage en Chine (McDonnell-Douglas avait bien essayé dans les années 90, mais fermé après avoir produit 40 avions), mais il y est le plus gros acheteur de produits liés à l’aviation civile, avec 35 fournisseurs directs, et y investit dans des centres de recherche. Boeing affirme représenter 53% des ventes d’avion en Chine.