La compagnie aérienne Armavia s’est déclarée en faillite et a arrêté toutes ses opérations, étant incapable de payer ses dettes. Crise économique, dettes envers plusieurs aéroports en Russie, pertes dues au Sukhoi Superjet 100 : la compagnie nationale d’Arménie ne manque pas d’arguments pour justifier sa faillite, annoncée le 29 mars 2013. Les vols auraient dus être opérés jusqu’à ce soir, mais aucun n’a décollé durant le weekend. Son propriétaire arménien Mikhail Bagdasarov (S7 Airlines détient cependant 68% des actions) souhaitait revendre Armavia depuis l’année dernière, mais il a jeté l’éponge faute de candidats - sans doute effrayés par la dette de 1,4 million de dollars due à l’aéroport de Moscou – Vnoukovo, mais aussi par des perspectives plutôt sombres : les frontières avec la Turquie et l’Azerbaïdjan restent fermées en raison du conflit sur le Nagorny-Karabakh. Fondée en 1996 et basée à l’aéroport d’Erevan – Zvarnots, Armavia opérait une flotte de trois Airbus A319 et A320, trois Boeing 737-500 et trois Bombardier CRJ200LR – elle avait renvoyé à Sukhoi son premier SSJ100 et refusé de prendre livraison du deuxième, le constructeur russe assurant que c’était pour des raisons financières et non à cause de problèmes de performances. Le réseau d’Armavia affichait 20 destinations, dont la moitié en Russie et Paris – CDG. Elle partageait ses codes avec Aerosvit, airBaltic, Air France, El Al, Rossiya, LOT Polish Airlines, Transaero ou UTair entre autres.