Le patron de la compagnie aérienne low cost Ryanair a démenti les accusations d’esclavagisme portées devant les syndicats de Norvège, après la révélation des détails de leurs contrats par deux anciens employés. La Norvège n’est que le dernier pays à se pencher sur les contrats signés par le personnel navigant de la spécialiste irlandaise du vol pas cher, au travers d’entreprises tierces. Les révélations auprès de NTB de deux anciennes hôtesses basées à l’aéroport d’Oslo – Rygge ne surprendront pas : préavis de rupture du contrat de 3 ans par la low cost de zéro à 14 Jours mais charge de 200 euros pour l’employé démissionnant avant 15 mois, coût de l’uniforme à la charge de l’employé (30 euros par mois pendant un an), salaire horaire sans prime pour le weekend ou les jours fériés, licenciement en cas de grève ou de participation à des manifestations, pas de congés maladie et sanction sur le bulletin de paie pour toute absence quelle qu’en soit la raison, stand-by non rémunéré… Lors un débat assez musclé au parlement, les autorités norvégiennes ont juré qu’ils n’étaient pas au courant et ont promis en enquête, une « réunion d’urgence » étant convoquée ce vendredi. Interrogé en direct le 10 avril 2013 par la télévision nationale, Michael O’Leary a défendu ces contrats « qui ne sont imposés à personne contre leur volonté », notant que Ryanair emploie 8500 personnes avec 5000 autres en liste d’attente. Reconnaissant qu’aucun employé norvégien ne payait d’impôt dans son pays « par respect pour la loi irlandaise », le PDG a conseillé à ceux qui n’étaient pas satisfaits de s’en prendre à l’Union Européenne (dont la Norvège ne fait pas partie) ou à l’Irlande.  Et il a taclé les syndicats norvégiens, qui cherchent par cette attaque « à détourner l’attention de la situation de SAS Scandinavian Airlines, chez qui ils se préparent à accepter des milliers de licenciements et des baisses de salaires de 17% ». Quant aux parlementaires de l’opposition, il leur est « facile de porter des accusations mensongères puisqu’ils ne risquent pas d’être poursuivis en justice ». Une chose est certaine pour Michael O’Leary : pas question de se retirer de Norvège, où Ryanair « se développe rapidement ». Outre sa base de Rygge, la low cost y dessert les aéroports d’Oslo – Torp et Haugesund.