L’autorité de l’aviation civile russe a interdit hier aux compagnies aériennes du pays le survol de la Syrie, suite aux rumeurs d’un tir de missiles sol-air lundi contre un avion charter de Nordwind Airlines. Dans un communiqué diffusé le 30 avril 2013, Rosaviatsia explique que « compte tenu de la situation actuelle, elle estime que les intérêts commerciaux ne peuvent pas primer sur la sécurité des personnes qui utilisent les services des compagnies russes ». Ces dernières doivent « étudier de façon plus poussée » les directives de l’OACI relatives à la sécurité des vols dans les zones de combat potentiellement dangereuses, « afin d’éviter que les avions ne deviennent la cible de matériel de guerre ». Et donc ne plus utiliser l’espace aérien « d’un pays où les forces en présence utilisent des missiles ». Le survol de la Syrie était déjà déconseillé depuis février par Rosaviatsia, la directive émise hier visant à interdire cette pratique aux dernières compagnies récalcitrantes – pour des raisons économiques évidentes. Parmi lesquelles la compagnie charter Nordwind Airlines, dont un Airbus A320 avec 8 membres d’équipage et 159 passagers à bord aurait été visé par des missiles le 29 avril lors d’un vol entre l’aéroport de Sharm el Sheikh et Kazan. Une version démentie par le ministère des transports russes, qui parle d’un changement d’altitude décidé par les pilotes après avoir repéré des « lueurs au sol ». Le vol s’était terminé sans encombre.