Un rapport de l'Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa) recommande la fin des vols de nuit entre 23 h et 6h du matin sur tous les principaux aéroports de France y compris à Paris CDG. « Les vols de nuit sont un problème récurrent. Les interdire, c'est hors de question, mais les réglementer et trouver tout ce qui peut conduire à diminuer les nuisances liées à ces vols de nuit, c'est absolument nécessaire », a commenté Victor Haïm, président de l’Acnusa. Cette autorité administrative indépendante a la mission de sanctionner les compagnies ne suivant pas la réglementation. Ainsi en 2012, 319 infractions ont été constatées avec amende à la clé, dont plus d’un tiers (124) étaient en relation avec un vol de nuit. L’Autorité a d’ailleurs obtenu que le montant maximal de ces amendes soit revu à la hausse : 40 000 euros au lieu des 20 000 aujourd’hui pour les décollages de nuit sans autorisation. Il est utile de rappeler qu’un rapport  de l’Advocnar, association de lutte contre les nuisances aériennes, avait pointé du doigt la permissivité des vols de nuit à Roissy Charles de Gaulle, comparativement à Heathrow à Londres ou Francfort, les trois principaux aéroports européens. Ainsi, quand Roissy CDG enregistrait 61 255 mouvements d’avions entre 22h et 6h en 2010, Heatwrow n’en comptait que 27 200 entre 23h et 7h, et Francfort 40 515. « CDG a donc deux fois plus de vols la nuit que les autres aéroports, et privilégie le fret, de manière très étalée, de 0 heure à 5 heures, là où les autres aéroports préfèrent les vols passagers, correspondances vers l'Europe, low-cost ou charters, sur des plages plus courtes la nuit. A Heathrow, ils sont concentrés au petit matin, entre 4h30 et 6 heures », écrit Jasper Faber l’auteur de ce rapport. Second constat émis par l’Acnusa : le non-respect des trajectoires par les avions, les faisant survoler des agglomérations sans autorisation. Si certains d’entre eux sont faits « par accident », le plus alarmant est qu’ils sont « parfois (réalisés) pour faire des économies de carburant », selon Victor Haïm. L’année dernière, 126 manquements répertoriés concernaient un non-respect des procédures d'approche et départ. Les 319 amendes de l’Acnusa en 2012 lui ont permis d’encaisser 2,7 millions d’euros,..., plus de 33 millions depuis sa création en 1999.