Le mouvement de grève dans les aéroports français s'est amplifié aujourd'hui, avec près de 100% des contrôleurs aériens en grève. Outre les adhérents du syndicat autonome de contrôleurs aériens (SNCTA) qui commencé leur grève depuis hier, les membres des syndicats de la DGAC (CGT, CFDT, Unsa et FO) ont rejoint aujourd'hui le mouvement dans le cadre d'une journée d'action européenne pour protester contre le plan de libéralisation du secteur préconisé par Bruxelles. La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a reconnu un "mouvement de grève exceptionnel suivi par près de 100 % des contrôleurs aériens" avec jusqu'à trois vols sur quatre annulés. Elle a demandé aux compagnies aériennes d'annuler ce mercredi 12 juin 75% des vols de/vers Roissy, Orly, Beauvais, Lyon, Nice, Marseille, Toulouse et Bordeaux, alors qu'elle anticipait seulement 50% d'annulation la veille. A 15h, au total 1925 vols ont été annulés dans la journée. En plus des 1.800 vols annulés préventivement aujourd'hui, il y a 65 vols de plus qui ont été annulés sur Roissy et 60 vols sur Orly. Un service minimum a été mis en place à Orly, Roissy-Charles-de-Gaulle, Lyon-Satolas, Marseille, Nice, Toulouse-Blagnac, Bordeaux Mérignac, Mulhouse-Bâle, Ajaccio, Bastia et Calvi. Les aéroports d'Athis-Mons, Reims, Brest, Aix-en-Provence et Bordeaux fonctionnent aussi en service minimum. En revanche, les aéroports de Figari, Montpellier, Perpignan, Angoulême et Agen sont fermés. "Bien que la fin de ce mouvement social soit prévue pour le jeudi 13 juin au matin, le trafic ne reviendra tout à fait à la normale que le 14 juin", prévoit Aéroports de Paris (ADP), qui gère Orly et Roissy. ADP conseille aux voyageurs, "pour les journées du 12 et 13 juin, de bien vouloir se rapprocher de leur compagnie aérienne pour obtenir de plus amples informations et de ne pas se rendre aux aéroports sans avoir l'assurance que leur vol est maintenu".