Le PDG de la compagnie aérienne low cost Ryanair Michael O’Leary s’est laissé aller lors de son passage aux Etats-Unis, affirmant qu’il allait « exploser » ses concurrents européens traditionnels Lors de l’émission de télévision Power Lunch de CNBC le 24 juin 2013, le bouillant patron de la spécialiste irlandaise du vol pas cher a sans doute trouvé les mots justes pour plaire à une audience américaine : « nous sommes la Southwest Airlines européenne », a-t-il affirmé, rappelant qu’il vise un trafic annuel identique de 110 millions de passagers par an, et « nous allons encore gagner des parts de marché sur le court et moyen-courrier car les grandes compagnies européennes ne savent pas marcher droit et mâcher du chewing-gum en même temps ». Expression locale suivie d’une autre tout aussi élégante : la commande de 175 Boeing 737-800 finalisée au Salon du Bourget servira à « exploser » les compagnies nationales du vieux continent. Michael O’Leary est également revenu sur son désir d’augmenter le nombre de passagers dans ses monocouloirs, qui pourraient accueillir 7 ou 10 sièges supplémentaires sans la troisième toilette et la deuxième cuisine. « Je pense que les régulateurs européens sont en train de rejoindre notre point de vue, surtout pour les vols courts », a-t-il affirmé, ajoutant que cela permettra à Ryanair de baisse ses tarifs de 5%, soit «  environ 500 millions d’euros d’économies » pour ses 80 millions de clients. Mais les oreilles de ces mêmes régulateurs ont dû siffler : ils « brident la croissance », alors que « l’un des rares succès de la Commission Européenne dans les années 70 et 80 a été la dérégulation du transport aérien ». Plus sérieusement, MOL a réitéré son désir d’arriver avant la fin de l’année à un accord avec Boeing pour une commande de plus de 200 737 MAX, comme il l’avait indiqué au Bourget. Rappelons que la low cost table sur une flotte de 410 appareils fin 2019, puis plus de 500 au cours de la troisième décennie. Et s’il n’est pas revenu sur son projet de vols transatlantiques sur CNBC, il a avoué préférer United Airlines et l’aéroport de Newark quand il s’agit de venir à New York : « je hais JFK », a-t-il conclu.