La FAA a demandé aux compagnies aériennes étrangères d’éviter les approches visuelles à l’aéroport de San Francisco, le crash d’Asiana Airlines ayant soulevé des « interrogations » sur la capacité des pilotes étrangers à atterrir en visuel. Depuis l’accident qui a fait trois morts et 180 blessés le 6 juillet 2013, la Federal Aviation Administration américaine a constaté « un nombre plus élevé que d’habitude » d’atterrissages en visuel avortés de la part de pilotes de Corée du Sud ou de compagnies étrangères à San Francisco, sans toutefois préciser de chiffres. Problème, le glide slope indicator de l’aéroport californien est inutilisable depuis le 1er juin et jusqu’au 22 août prochain pour cause de travaux d’expansion. Par « abondance de précautions », la FAA recommande donc l’utilisation du RNAV, un système de guidage par GPS, pour les atterrissages sur les pistes 28L (où s’est écrasé le Boeing 777-200ER d’Asiana) et 28R. La FAA examine en particulier le cas d’un appareil d’Eva Air qui aurait effectué une approche trop basse de l’aéroport le 23 juillet, avant d’effectuer un go-around et se poser sans autre problème. Le quotidien San Francisco Chronicle, qui rapportait dimanche soir la nouvelle, cite un ancien pilote, Jim Tilmon, selon qui l’utilisation du RNAV est une bonne solution si la formation nécessaire a été fournie. Et il reprend une accusation courante dans  la presse américaine, « l’apparente faiblesse » de certaines compagnies étrangères qui se fieraient trop aux instruments, « comme les jeunes qui veulent conduire mais ne savent pas se servir d’un changement de vitesse manuel ». Le vol 214 d’Asiana Airlines s’était présenté trop bas et trop lentement à l’atterrissage à SFO, l’arrière de l’appareil heurtant une digue malgré la remise de gaz est s’écrasant. L’enquête se poursuit, centrée autour des actions des pilotes et de leur utilisation ou non de l’auto-throttle.