Retour à l’envoyeur de la part de la low cost norvégienne Norwegian Air Shuttle ! L’un de ses deux B787 Dreamliner continuant à collectionner les incidents, elle a décidé de le rendre à Boeing, le temps de réparations qui tiennent. Norwegian Air Shuttle va continuer à louer un A340 à Hifly, compagnie aérienne européenne avec son siège social à Lisbonne, qui s'est spécialisée dans l'affrètement d'avions dans le monde. Pourtant le quadri-réacteur s’avère bien plus consommateur en carburant que le 787 Dreamliner de Boeing, mais la low cost commence à s’exaspérer. « La fiabilité de l'avion n'est tout simplement pas acceptable, nos passagers ne peuvent pas voyager avec ce genre de performance », a indiqué le porte-parole de la compagnie scandinave Lasse Sandaker-Nielsen. « Nous rendons l'appareil à Boeing afin d’en améliorer la fiabilité. » (sic !) Norwegian qui a lancé des vols long-courrier low cost cette année (vers New York et Bangkok) espérait capitaliser sur les économies de carburant de 20 % promises sur cet appareil super léger composé à plus de 50 % de matériaux composites. Mais une demi-douzaine d’incidents et dysfonctionnements en août et septembre l’ont forcée à les clouer au sol pour des périodes plus ou moins longues, d’annuler des vols puis de louer des A340 pour pouvoir continuer son activité long-courrier. Suite au mécontentement ouvertement affiché de Norwegian, Boeing avait accepté cette fin de semaine d’envoyer des techniciens à Oslo et d’installer plusieurs centres de stockage de pièces détachées afin d’accélérer les interventions de maintenance en cas de pépins. L'avion qui doit être retourné à l’envoyeur est toujours coincé à Bangkok après une défaillance de la pompe hydraulique ce début de semaine. Il sera rapatrié à Stockholm où Boeing va effectuer le travail. Norwegian Air Shuttle qui attend encore six autres Dreamliner en commande a demandé des compensations financières au constructeur américain, sans que l’on sache où en sont rendus les pourparlers, l’avionneur ayant toujours indiqué que la priorité était de faire revoler ses avions. Rappelons que la totalité des Dreamliner en service (soit 50 à l’époque) ont été cloués au sol près de quatre mois en début d’année suite à des départs d’incendie sur des batteries révolutionnaires au ion-lithium. Boeing et le Dreamliner ont depuis récupéré leur droit de reprendre les airs, après avoir améliorer notamment l'isolation des caissons contenant ces batteries, le problème de l'origine des départs de feu restant en revanche irrésolu.