Le conseil d’administration de la compagnie aérienne Alitalia a exprimé sa satisfaction pour le déroulement de l’augmentation de capital, annonçant dans le même temps le départ de son président une fois les opérations terminées, et pour les résultats financiers des neuf premiers mois de l’année. Le CA de la compagnie nationale italienne réuni le 31 octobre 2013 a « analysé l’avancée de la manœuvre financière de 500 millions d’euros » et exprimé sa « pleine satisfaction » sur le déroulement de la levée des fonds, avec les adhésions à ce jour des actionnaires Intesa Sanpaolo (26 millions d’euros), Atlantia (26 millions) et Immsi (13 millions). De plus, 65 millions supplémentaires ont déjà été versé par Intesa Sanpaolo et Unicredit à valoir sur leur engagement de 100 millions d’euros. Le CA a par ailleurs « pris acte de l’intérêt exprimé par la Poste Italienne, qui s’est traduit dans l'engagement, sous réserve de l'approbation de leurs organes de décision, de la souscription de 75 millions pour couvrir le non-attribué ». Quant aux actionnaires n’ayant pas encore souscrit, le CA explique qu’ils « étudient et évaluent avec intérêt leur adhésion à l’augmentation de capital ». Le CA a également officialisé la prochaine démission du PDG Roberto Colaninno, qui a déclaré : « après avoir soutenu la recapitalisation d’Alitalia, j’annonce dès à présent qu’à la conclusion de l’opération, je ne serais pas disponible pour prendre en charge de nouveau un poste dans la direction de la société ». Si le premier des actionnaires, Air France – KLM (qui a nié exiger 5000 suppressions de postes), n’est pas nommé dans le communiqué d’Alitalia, la démission de M. Colaninno (et d’autres dirigeants) était l’une des exigences posées par le groupe franco-néerlandais pour prendre part à la recapitalisation. Elle doit intervenir lors de la réunion du 15 novembre, date limite donnée aux actionnaires pour annoncer ou non leur participation à la recapitalisation. Alitalia a également présenté ses résultats opérationnels trimestriels et sur les neuf premiers mois de l’année, avec une « grande satisfaction » là aussi sur les indicateurs de performance « qui confirment  la fiabilité opérationnelle de la compagnie » et permettent au CA d’afficher « une importante confiance » dans l’avenir. Au troisième trimestre 2013, le  coefficient de remplissage s’est « considérablement amélioré en se positionnant à 79% ». Le total de revenus de la période s’élève à 1,06 milliards d’euros, en recul de 6% par rapport à la même période de l’année dernière, tandis que le résultat d'exploitation (EBIT) s’élève à +36 millions, contre +50 à la même période l’année dernière. Le résultat net a été de +7 millions (contre +27), en raison de la diminution des revenus passagers. Les recettes du trafic passager pendant les neuf premiers mois 2013 sont en léger recul (-1.6% par rapport à la même période en 2012), avec une » importante variation de la composante géographique des revenus ». Si Alitalia a enregistré une diminution de ses recettes de 11.1% sur le marché domestique, en raison d’une économie nationale en forte récession, le segment international affiche une hausse de +3.4% et celui intercontinental de +3.9%. Le résultat d’exploitation (EBIT) des 9 premiers mois 2013 a été de -162 millions d’euros contre -119 à la même période en 2012. Ce résultat est dû aussi à la forte réduction des revenus non récurrents qui passent, par rapport à l’année dernière, de 39 millions à 89. En excluant ces revenus non récurrents, l’Ebit industriel 2013 s’élève à -201 millions, en amélioration de 7 millions par rapport à l’année précédente. La dette financière nette au 30 septembre est réduite à 813 millions d’euros, par rapport aux 851 affichés fin juin, « principalement en raison de l'endettement sur la flotte d'avions appartenant à la société égal à 575 millions ». La restructuration de cette dette est une autre exigence d’Air France – KLM. Pendant la saison hivernale, les compagnies du groupe (Alitalia et la low cost Air One) opèreront vers 83 destinations (+7 par rapport à 2012-2013), dont 22 en Italie et 61 vers le reste du monde, avec 122 routes et plus de 3.700 vols hebdomadaires. Alitalia a d’autre part démarré le projet Re- Hubbing sur l’aéroport de Rome – Fiumicino, une nouvelle programmation « avec le double objectif d’offrir un meilleur service à la clientèle et garantir une efficacité plus importante de ses propres ressources opérationnelles ».