Trois syndicats de personnel au sol de la compagnie aérienne Air France ont paraphé hier un plan de départ volontaire de 1826 employés en 2014, dans le cadre de la deuxième phase du plan de restructuration Transform 2015 annoncé le mois dernier. Seon L’Expansion du 26 novembre 2013, « la CFDT (20,90% de représentativité chez le personnel au sol), la CFE-CGC (16,70%) et FO (17,29%) » ont signé un accord majoritaire, tandis que « la CGT (28,35%), hostile au niveau national à l'accord sur la sécurisation de l'emploi, et l'UNSA (16,73%) » n'ont pas signé. Explication fournie par le représentant de la CFDT : l’accord permet « d’améliorer sensiblement les conditions de départs pour les salariés qui seraient volontaires, et de prolonger certains dispositifs pour les salariés qui resteront dans l'entreprise ». Avec par exemple le report de la date limite des départs volontaires au 31 mars 2015, ou une « allocation temporaire dégressive » portée à 18 000 euros. Le quotidien précise que l’aéroport de Paris – Charles de Gaulle perdra 582 postes, et « les escales de province » 591. Air France avait annoncé début octobre une nouvelle vague de plus de 2800 suppressions de postes en 2014, dont les 1826 au sol, qui venaient s’ajouter aux 5122 de la première phase de Transform 2015. Elle va désormais s’attaquer aux 1000 autres suppressions de postes prévues, soit environ 350 pilotes et 700 hôtesses et stewards. Le 7 octobre 2012, le PDG d’Air – France – KLM Alexandre de Juniac avait fait preuve d’un optimisme assumé, expliquant que le groupe devrait gagner de l’argent dès 2013 et Air France dès l’année prochaine. Répétant que cette dernière « aurait risqué de mourir, au pire, et de devenir une toute petite compagnie régionale face à des géants mondiaux ! Ca aurait été catastrophique pour ce fleuron français », le PDG avait alors affirmé qu’elle était en voie d’être sauvée.