Les corps de 127 des 298 victimes du vol MH17 de la compagnie aérienne Malaysia Airlines, qui s’est écrasé dans l’est de l’Ukraine le 17 juillet dernier apparemment abattu par un missile sol-air, ont été identifiés à ce jour aux Pays-Bas, vendredi prochain étant déclaré jour de deuil national en Malaisie pour le rapatriement des premiers corps. La plupart des 127 victimes identifiées par les médecins légistes néerlandais sont des ressortissants des Pays-Bas (193 morts au total), dont 15 parmi les dernières identifiées, la nationalité de certaines autres ayant été publiquement dévoilée par la Malaisie, la Belgique, le Canada, l’Allemagne, le Royaume Uni et la Nouvelle Zélande. Et ce 15 août 2014, les noms de deux victimes australiennes identifiées ont été révélés par leurs familles (sur les 38 Australiens qui se trouvaient à bord du vol MH17). 176 corps « plus ou moins complets » et 525 « restes humains » avaient été récupérés, et leur identification prendra des mois selon les experts de médecine légale. Le 22 août sera jour de deuil national en Malaisie pour l’arrivée de 16 corps en provenance des Pays-Bas. Leur nom sera révélé ce jour là, a précisé le vice-premier ministre Muhyiddin Yassin, rappelant que 24 des 43 victimes malaisiennes du vol MH17 ont déjà été identifiées. Quinze des seize corps attendus vendredi prochain sont ceux de Malaisiens, le seizième étant celui d’un Néerlandais dont la famille à demandé à ce qu’il soit inhumé en Malaisie. L’enquête sur les lieux du crash, dans une zone jusque là tenue par les séparatistes pro-russes, n’a toujours pas repris en raison des combats avec l’armée ukrainienne. Alors que l’on ignore toujours ce qui est arrivé au Boeing 777-200ER de Malaysia Airlines reliant Amsterdam à Kuala Lumpur lors de son survol de l’est de l’Ukraine, Kiev et les occidentaux accusent les séparatistes d’avoir lancé un missile sol-air qui l’aurait abattu, tandis que les séparatistes et Moscou accusent Kiev d’être responsable du crash. Le Bureau d'enquête pour la sécurité (OVV) néerlandais en charge de l’enquête annonçait lundi dernier avoir suffisamment d’informations pour publier un rapport préliminaire « dans quelques semaines », tout en rappelant que son seul rôle est d’expliquer les causes du crash et non de déterminer qui en est responsable.