La compagnie aérienne Air Algérie lancera l’année prochaine une vaste opération de restructuration et de développement à tous les niveaux, afin de permettre sa modernisation et l’amélioration de ses services. Le ministre des transports Amar Ghoul a déclaré le 17 novembre 2014 sur la radio nationale que le rapport préliminaire de « l'enquête diligentée par le ministère sur la compagnie Air Algérie » a été soumis au Premier ministre, un rapport final sur l’audit en cours étant attendu d’ici la fin de l’année. A partir de 2015, « il sera procédé à la mise en œuvre de nouvelles mesures, recommandations et décisions relatives à l'aspect réglementaire, de gestion et de restructuration de la compagnie, en sus de la maintenance, de l'encadrement et de la coordination entre les différentes filiales » de la compagnie nationale algérienne, a-t-il précisé. Le but recherché est de « lever toutes les entraves et d'œuvrer à la modernisation d'Air Algérie et à l'amélioration de la qualité de ses prestations », à commencer par l’établissement de nouveaux horaires de vols (de jour sur les lignes intérieures) et une meilleure ponctualité. Au sujet du prix des billets d’avions et des « revendications de la communauté nationale établie à l'étranger », Le ministre a expliqué qu’Air Algérie avait mis en vente jusqu'à septembre dernier 1,1 million de billets, et que « 85% des voyageurs ont bénéficié de remises allant jusqu'a 35% du coût du titre de voyage ». Selon M. Ghoul, des réductions plus importantes « sans tenir compte des intérêts commerciaux et économiques » de l’entreprise entrainerait des « déséquilibres financiers ». Le ministre des transports a par ailleurs exclu toute ouverture de l'espace aérien aux compagnies privées, même s’il la considère « impérative » à plus long terme : l'orientation actuelle du gouvernement impose de « ne pas procéder à cette ouverture avant d'engager une étude qui permettrait de qualifier les deux compagnies nationales Air Algérie et Tassili Airlines pour s'engager dans la concurrence tout en préservant les intérêts du pays ». Un cahier des charges est déjà à l’étude, a-t-il précisé, ainsi que les « mesures et textes réglementaires y afférant » ; le ministre pense que cette ouverture du ciel ne profitera de toute façon qu’aux transporteurs étrangers.