Le rapport final sur le crash en octobre 2013 du vol QV301 de la compagnie aérienne Lao Airlines, qui avait tué les 49 personnes à bord dont sept passagers français, indique qu’il a été probablement été causé par un changement soudain de la météo, et par le non-respect des procédures par les pilotes. L’ATR 72-600 de la compagnie aérienne laotienne, reliant l’aéroport de Vientiane à Paksé s’était écrasé le 16 octobre 2013 sur les berges du fleuve Mékong. Selon Global Times, le ministère laotien en charge de l’enquête (avec le BEA français et l’AIIB de Singapour) a publié ce 28 novembre 2014 son rapport final, confirmant que l’appareil s’est écrasé par mauvais temps alors qu’il essayait d’effectuer un go-around. Une tempête sévissait au sud-ouest de l’aéroport, l’impact de la pluie sur l’avion étant audible sur l’enregistrement de conversations du cockpit. L’enregistreur des données de vol a de son côté démontré que l’équipage avait fixé à 600 pieds l’altitude minimale de l’appareil, au lieu des 900 pieds réglementaires. Arrivés à 595 pieds, les pilotes ont avorté la procédure d’atterrissage ; mais au lieu de reprendre de l’altitude comme indiqué par les procédures de l’aéroport, ils ont effectué un virage à droite. Ils se sont alors aperçus qu’ils étaient trop bas, et le pilote aux commandes a sur-réagi, entrainant un pitch de 33 ; quand l’ATR a atteint une altitude de 60 pieds, ce pitch était à 37. L’avion s’est écrasé sur les berges avant de s’enfoncer dans les eaux du Mékong, les boîtes noires n’étant récupérées que le 1er novembre. Le rapport précise encore que les turbopropulseurs tournaient à vitesse nominale jusqu’à la fin, que les deux pilotes étaient licenciés et qualifiés, et qu’aucune anomalie n’a été détectée dans les équipements au sol de l’aéroport. Le commandant de bord cambodgien Yong Som (57 ans) avait plus de 5600 heures de vol dont 3200 sur ATR 72 ; son copilote Soulisak Hongvangtong (22 ans) avait accumulé 400 heures de vol après avoir fini sa formation en France les mois précédents. Parmi les 44 passagers se trouvaient 17 Laotiens, sept Français, cinq Australiens, cinq Thaïs, trois Sud-Coréens, deux Vietnamiens, un Canadien, un Américain, un Malaisien, un Chinois et un Taïwanais, plus trois PNC cambodgiens. Les autorités laotiennes ont émis une série de recommandations sur la sécurité des vols, y compris sur la transmission des erreurs découvertes sur les cartes (la carte de Jeppesen indiquait apparemment un minima de 645 pieds au lieu de 900 selon le rapport), ou sur la formation des pilotes aux effets de l’illusion somatogravique (désorientation spatiale) qui pourrait avoir joué un rôle dans le crash. Aucun rapport n’est disponible au moment d’écrire ces lignes sur le site du Bureau d’Enquêtes et Accidents français. air-journal_lao airlines