La compagnie aérienne Emirates Airlines met fin à sa liaison entre Dubaï et Dakar, mais va renforcer ses capacités sur le double vol quotidien vers Nairobi. A partir du 27 mars 2015, la compagnie des Emirats Arabes Unis ne proposera plus ses quatre rotations hebdomadaires entre sa base de Dubaï et l’aéroport Dakar-Léopold Sédar Senghor, une liaison aujourd’hui opérée en Airbus A340-300 pouvant accueillir 12 passagers en Première, 42 en classe Affaires et 213 en Economie. Pas d’explication officielle à cet abandon, Emirates Airlines étant sans concurrence depuis le Golfe (Arik Air, Ethiopian Airlines, Kenya Airways et Tunisair desservent les deux villes, sans oublier Air France). Cette ligne vers le Sénégal avait été inaugurée en septembre 2010 avec cinq vols par semaine, puis Emirates Airlines avait instauré une escale à Conakry à l’aller en octobre 2013, avant de la suspendre indéfiniment pour cause d’épidémie du virus Ebola. De l’autre côté du continent africain, Nairobi va en revanche voir ses capacités renforcées dès le 1er mai : un deuxième Boeing 777-300ER sera déployé tous les jours entre Dubaï et l’aéroport Jomo Kenyatta à la place d’un Airbus A330-200, soit une augmentation de 1638 sièges par semaine. Ce Triple Sept est configuré pour 8 passagers en Première, 42 en classe Affaires et 304 en Economie ; les départs sont programmés à 10h45 et 16h10, et les retours du Kenya à 16h40 et 22h50. Emirates Airlines avait inauguré cette route en octobre 1995 avec deux vols par semaine ; elle y est désormais en concurrence directe avec Kenya Airways et la compagnie somalienne African Express Airways, l’aéroport de Nairobi accueillant également les avions d’Etihad Airways et Qatar Airways. Rappelons qu’en octobre dernier, le PDG Tim Clark avait annoncé vouloir va se concentrer sur l’Afrique et y renforcer son offre de 40% dans la décennie à venir, ajoutant dix nouvelles liaisons aux 22 existantes. L’Afrique est un continent sous-desservi, remarquait-il, mais aussi un excellent moteur de croissance pour Emirates Airlines – dont « l’investissement en flotte dépasse les 7 milliards de dollars et les coûts opérationnels 2 milliards » sur le continent. Il y créera donc dix nouvelles routes d’ici 2024, et continuera à investir et offrir des fréquences supplémentaires sur les lignes existantes « afin d’offrir des liaisons cruciales vers des marchés émergeants comme l’Asie, le Moyen Orient ou l’Australie ».