Le groupe IAG, né de la fusion de British Airways et Iberia, a officialisé son offre de rachat d’Aer Lingus à 2,55 euros par action, les actionnaires – dont Ryanair – ayant jusqu’au 16 juillet pour décider de leur réponse. La valorisation de la compagnie nationale irlandaise à 1,36 milliards d’euros n’a pas changé dans l’offre officialisée le 19 juin 2015 par International Airlines Group, qui a déjà pris le contrôle de Vueling. Le communiqué d’IAG est d’ailleurs cosigné par Aer Lingus, dont le conseil d’administration avait approuvé l’offre, le gouvernement irlandais ayant changé d’avis le mois dernier et accepté de vendre ses 25,1% du capital (Etihad Airways a également donné son aval). L’assemblée générale des actionnaires d’Aer Lingus doit se tenir le 16 juillet, date à laquelle ils devront tout aussi officiellement accepté ou refuser l’offre. Le premier d’entre eux, la low cost irlandaise Ryanair avec 29,8% des parts, a jusque là refusé de prendre position, arguant qu’elle « n’a pas reçu d’offre pour la reprise de ses parts, mais si est quand ce sera le cas son conseil d’administration étudiera toute proposition à l’aune des intérêts de ses propres actionnaires ». Nul ne sait dans quel sens penche le conseil d’administration de Ryanair, mais Michael O’Leary ne voudra probablement pas être vu en tain de céder à l’injonction « ridicule » de l’autorité britannique de la concurrence CMA, qui vient de lui ordonner de se séparer de ses parts. Rappelons que même si la majorité des actionnaires accepte de vendre Aer Lingus à IAG, la transaction devra surmonter un autre obstacle : les autorités européennes de la concurrence doivent décider en début de mois prochain si elles passent à une enquête de Phase II, ce qui voudrait dire qu’elles ne sont pas convaincues par les mesures annoncées pour maintenir la concurrence – en particulier concernant la route entre l’aéroport de Dublin et Londres, et les objections de Virgin Atlantic. Si l’Europe décide de continuer son enquête, son avis ne devrait pas être rendu avant la fin novembre ; la plupart des experts penchent sur feu vert dès juillet.