Les emplettes d’avions se poursuivent pour l’Iran, qui compte renouveler sa flotte suite à la levée des sanctions internationales en début d'année 2016. Après avoir acheté 118 Airbus dont 12 A380 cette semaine,  elle s’apprête à acheter 40 ATR. Elle a dans un même temps signé avec Bouygues et Vinci, pour développer ses infrastructures aéroportuaires. 

Asghar Fakrieh Kashan, vice-ministre des Transports iranien, a indiqué que son pays allait aussi acheter des ATR, le contrat devant se finaliser dans les prochains jours. 20 commandes fermes et 20 options supplémentaires sont prévues. Cette commande pour des turbopropulseurs lui permettra notamment de développer le transport aérien depuis les petits aéroports régionaux dans un pays qui compte près de 80 millions d’habitants.

Rappelons qu’elle a signé cette semaine un protocole d’accord pour la livraison de 118 Airbus (73 gros-porteurs et 45 monocouloirs) pour un montant au prix catalogue de 25 milliards de dollars. Outre 12 A380, seize A350-1000 doivent lui être fournis ainsi que 18 A330-900neo, 27 A330, et côté moyen-courrier 21 appareils de la famille A320ceo et 24 de la famille A320neo.

L’Iran souhaite renouveler sa flotte vieillissante, qui souffre de posséder également de nombreux avions cloués au sol pour défaut de maintenance. Suite à la levée des sanctions internationales consécutive à un accord sur le nucléaire iranien le  16 janvier dernier, elle pourrait acquérir jusqu’à 400 avions longs et moyen-courriers et 100 avions court-courriers, selon son ministre des Transports.

Des négociations sont aussi prévues avec Boeing.

Par ailleurs, l’Iran a signé le 28 janvier dernier un contrat de développement des trois principales structures aéroportuaires du pays, notamment celle de l’aéroport international Iman Khomeiny de Téhéran, avec deux grands constructeurs français, Bouygues et Vinci, ainsi que le gestionnaire des aéroports de Paris (ADP). Les accords concernent « la conception, la construction, la supervision des travaux », mais aussi « l'exploitation de nouveaux terminaux », des aéroports de Mashhad et d'Ispahan, selon l’Elysée, avec des concessions qui pourraient se mettre en place dès cette année 2016.