L’aéroport de Bruxelles-Zaventem, endommagé lors des attentats terroristes du 22 mars, est prêt à une reprise partielle des vols samedi, et n’attend plus que le feu vert des autorités. Des compagnies aériennes telles que Ryanair et Jetairfly n’envisagent pas leur retour avant la semaine prochaine. L'aéroport de la capitale belge a annoncé le 31 mars 2016 a voir reçu le feu vert du service des pompiers et de la direction générale du transport aérien (DGTA) pour une reprise partielle des vols passagers, indique un communiqué, mais les autorités n’ont pas encore pris de décision sur la date de cette reprise. Aucun vol n’est prévu ce vendredi, mais le gestionnaire Brussels Airports affirme avoir réglé les problèmes dans les installations temporaires pour l’enregistrement des passagers révélés par la simulation grandeur nature, menée mardi par quelques 800 employés, des policiers et des militaires. Zaventem est donc techniquement prêt à accueillir 20% de son trafic habituel au départ, soit 800 passagers par heure ; les légers dégâts occasionnés par les explosions dans la zone d’arrivée ont été réparés, et celle-ci peut fonctionner normalement. Nul ne sait quand le feu vert politique sera donné. Un autre obstacle à la réouverture est apparu hier, les syndicats de la police aéroportuaire ayant rejeté la proposition du gouvernement d’engager 200 personnes supplémentaires « notamment chargées des contrôles dans les différents aéroports », avec « screening » renforcé de tous les employés de ces aéroports, sous-traitants inclus. Le contrôle systématique de toutes les personnes et bagages pénétrant dans les bâtiments de l'aéroport Zaventem est pour l’instant refusé par les autorités, une exigence centrale des syndicats : « s’il n'y a pas de contrôle systématique, on ne peut pas garantir que plus personne ne passe à travers les mailles du filet », a souligné dans La Libre Belgique Jan Adams de la CSC Police. « Dans ces circonstances, la police ne reprendra pas le travail », a ajouté l’ACV-Police. Les syndicats de police avaient déposé un préavis de grève le 18 mars, quatre jours avant les attentats, demandant un renforcement des mesures de sécurité à l’aéroport comme le contrôle de tous ou l’interdiction des véhicules à moins de cent mètres du terminal. Un porte-parole de la compagnie nationale Brussels Airlines a indiqué hier au même quotidien que « les plans sont prêts » pour une reprise des opérations à Zaventem : « quand la reprise des opérations sera officialisée, nous pourrons être opérationnels en quelques heures », a-t-il précisé, les vols européens devant être privilégiés car plus faciles à réorganiser. En attendant et jusqu’à samedi inclus, ils restent opérés depuis Liège et Anvers. Pour le long-courrier, les vols continuent d’être planifiés au moins jusqu’à samedi inclus à Francfort (vers et depuis l’Afrique) ou Zurich (New York). La compagnie de Star Alliance perdrait environ 5 millions d’euros par jour, avec depuis le 22 mars 60% de clients en moins ; parmi les autres, « certains trouvent d'autres solutions: soit ils ne partent pas, soit ils partent autrement. Et nous les remboursons intégralement », a déclaré un autre porte-parole à la presse locale. Chez les low cost, Jetairfly a déjà annoncé qu’elle ne reviendra pas à Zaventem avant le 5 avril au plus tôt ; les vols déviés vers Ostende le seront jusqu’au 10. Ryanair a annoncé hier une mesure similaire : tous ses vols seront assurés à Charleroi jusqu’au jeudi 7 avril inclus. Thomas Cook Airlines Belgium restera de son côté à Liège jusqu’au 11 avril inclus. EasyJet opèrera ce vendredi 24 vols vers et depuis Lille, mais ne communique pas sur le plus long terme. Vueling reste également à Lille, où 19 vols sont prévus aujourd’hui, déjà  huit demain et plusieurs rotations jusqu’au 6 avril.