Le groupe canadien SNC Lavalin a confirmé sa décision de quitter la France, où il détient seize aéroports de province et deux dans les DOM. Un acheteur a déjà été trouvé, la transaction devant être conclue en octobre. Les activités françaises de SNC, soit environ 1100 personnes, « ne répondent plus totalement à la stratégie d'affaires du groupe », selon un document interne publié le 24 aout 2016 par La Presse. Le groupe d'ingénierie et de construction détient la gestion des les aéroports de Paris-Vatry (son premier, acheté en 1998), Angoulême, Annecy, Auxerre, Chalon-sur-Saône, Cherbourg, Dijon, Le Havre-Octeville, Mayotte, Nîmes, Reims, Rouen, Saint-Martin Grand-Case, Tarbes-Lourdes-Pyrénées, Toulouse-Francazal, Tours, Troyes et Vannes (il gère aussi Castellon en Espagne et Malte). Le porte-parole Louis-Antoine Paquin, interrogé par le quotidien, explique qu’il n’y a « rien de définitif à ce stade » à propos de l’offre de rachat déposée par la société Impact Holding de l'entrepreneur français Jean-Luc Schnoebelen et la firme d'investissement Ciclad, offre qui n’est d’ailleurs pas chiffrée. La participation de SNC dans la privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, avec les Chinois de Symbiose, avait été suivie par des révélations de scandales dont le détail figure toujours dans son rapport annuel, en particulier sur des accusations de corruption pour l’obtention de marchés publics à l’étranger. « On veut se concentrer sur nos activités principales », souligne d’ailleurs le porte-parole du groupe dans La Presse, en rappelant la cession annoncée par SNC-Lavalin des activités de gestion de biens immobiliers au Canada à Brookfield pour 45 millions, l'impartition à CGI de ses services informatiques, et la mise en vente depuis plusieurs mois de sa participation dans l'autoroute privée 407 en Ontario. Une restructuration lancée l’année dernière par le nouveau PDG, Neil Bruce.