La Commission européenne n’a plus « aucune objection » à la construction du très contesté aéroport nantais situé à Notre-Dame-des-Landes (NDDL).

« La Commission européenne a classé hier la procédure qu’elle avait engagée en 2014 contre la France sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, révèle un  communiqué de la Commission Européenne (CE) signé par Alain Cadec (député européen Les républicains, proche de François Fillon) . Plus rien ne s’oppose désormais au lancement des travaux. Ce projet d'aéroport est stratégique pour le développement de l’Ouest.Nous n'avons que trop attendu : la population de Loire-Atlantique s’est très majoritairement prononcée par référendum en faveur du projet et la Justice française a donné son feu vert. Désormais, l’Union européenne n’a plus aucune objection. Le prochain gouvernement devra donc sans attendre faire respecter l’État de droit, permettre au projet d’aéroport de devenir enfin une réalité. »  C’est un nouvel échec pour les opposants à la construction de cet aéroport qui perdent un à un  tous leurs recours devant la justice. Rappelons qu’en 2014, la CE mettant la France en mise en demeure sous prétexte qu’elle n’avait pas fourni dans le détail l’ensemble des impacts environnementaux dus à la fois à la construction de NDDL et aux instrastructures ferroviaires et routières devant le desservir.

Les réactions n’ont pas tardé notamment du côté des pro-aéroport avec par exemple d’Alain Mustière, président de l’association Des ailes pour l’Ouest : « C’est un moment important pour le projet : même si les recours n’étaient pas suspensifs, l’Europe restait la dernière possibilité – démocratique – pour les opposants de bloquer le projet »Le Syndicat Mixte Aéroportuaire (SMA) s’est aussi réjoui de cette décision qui  permettra au prochain gouvernement de faire évacuer la zone pour enfin démarrer le chantier. Pour Bruno Retailleau, Président du SMA : « après une déclaration d'utilité publique, après les décisions de 20 collectivités, après 178 décisions de justice, après le vote favorable à 55% des électeurs de Loire-Atlantique, cette décision de Bruxelles doit décider le prochain gouvernement à agir vite et à faire ainsi respecter la démocratie. »

Le projet NDDL n’est pas pour autant sur les rails, avec encore de nombreuses procédures devant la justice : sur la protection du campagnol amphibie, une espèce protégée.. ou encore contre la déclaration d’utilité publique sur la base du rapport commandé par la ministre de l’environnement, Ségolène Royal, qui estime que l’étude des alternatives, en particulier le réaménagement de l’actuel aéroport Nantes-Atlantique, n’a pas été menée.

La patate chaude de ce feuilleton sans fin incombera donc au prochain président de la République. Emmanuel Macron s’y est dit favorable et Marine Le Pen s’est elle-aussi engagée à respecter le vote par référendum du 236 juin 2016 qui donnait victoire aux partisans de NDDL.