La compagnie aérienne low cost easyJet fermera sa base à Hambourg à la fin de la saison hivernale 2017-2018 , dans le cadre de sa stratégie de recentrement vers les grands aéroports européens. Dans un court communiqué du 6 juin 2017, la spécialiste britannique du vol pas cher a expliqué qu’après « un examen exhaustif de ses opérations » à l’aéroport de Hambourg, elle « cessera d’y baser des avions et des équipages à partir de l’été 2018 », citant une capacité excédentaire sur certaines lignes. Le nombre de liaisons restera inchangé, promet easyJet qui opère aujourd’hui à Hambourg environ 120 vols par semaine sur 30 routes, dont celles à destination de Bâle-Mulhouse, Bordeaux, Nice ou Zurich. Mais une porte-parole a expliqué dans le Spiegel que les capacités seront considérablement réduites, évoquant le chiffre de 70% de sièges en moins ; en 2016, près d’un million et demi de passagers ont volé vers et depuis Hambourg dans les avions oranges. EasyJet dessert le port allemand depuis 2005, et y a ouvert une base en 2014; trois Airbus A320 y sont stationnés, un quatrième arrivant en renfort pendant l’été, et elle y emploie environ 130 personnes – qui devraient être déplacés vers d’autres bases. En octobre dernier, la low cost annonçait pourtant vouloir se concentrer sur ses bases en Allemagne (la seule autre est à Berlin-Schönefeld, avec 12 avions), y visant une « position de numéro 1 à Berlin et 2 à Hambourg ». Ce qui n’est pas le cas, reconnaissait-elle hier, avec à Hambourg une position de 4e loin derrière Eurowings et Ryanair, Condor et Germania étant également très présentes sur la plateforme. Une installation à Francfort n’est toujours pas dans les cartons ,en raison du niveau trop élevé des taxes d’aéroport. La stratégie d’easyJet reste d’être « numéro 1 dans les aéroports clés en Europe », ajoute le communiqué. Elle affirme toutefois qu’elle « continuera de jouer un rôle important à Hambourg, et d’y promouvoir les voyages d’affaires comme de loisirs ». La low cost dessert également en Allemagne les aéroports de Dortmund, Dresde, Friedrichshafen, Munich et Stuttgart, avec une part de marché dans le pays évaluée à 3% l’année dernière.