Les hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines ont déposé un préavis de grève pour le 8 janvier, pour protester contre la réduction de leur nombre sur certains vols long-courriers. Chez Air France, les pilotes de HOP! volent depuis le début du mois dans des conditions de travail et de rémunération définies unilatéralement par la direction - ce qui pourrait déclencher une grève dure de tous les pilotes français du SNPL. La compagnie nationale néerlandaise a de nouveau proposé le 4 décembre 2017 la nomination d’un médiateur après le dépôt d’un préavis de grève de 24 heures par FNV Cabine pour le 8 janvier prochain. Le syndicat qui représente environ un quart des PNC avait déjà rejeté à la rentrée un nouveau projet de nouvelle convention collective, mettant en avant son refus de la réduction du personnel de cabine en classe Economie sur certaines liaisons long-courrier (appelée -1 CA). Une décision annoncée par KLM en septembre 2016, alors qu’elle cherchait à augmenter de 4% la productivité des PNC. Plusieurs grèves du zèle et arrêts de travail ont été organisées depuis à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, et FNV Cabine expliquait hier que ses revendications sont claires : « la règle -1 CA doit être retirée du projet, et nous voulons une convention collective décente avec comme pour tous les autres employés de KLM une participation au bénéfice de 2016 et de 2017 ». Le syndicat ajoutait dans son communiqué : « La coupe est pleine! Depuis plus d’un an, nous volons dans le monde entier dans des conditions inapplicables en raison de la mesure -1CA (…). Il est clair que KLM n’est pas impressionnée par nos courtes interruptions de travail. La direction a apparemment besoin d’autres incitations pour bouger ». Le directeur des ressources humaines de la compagnie de l’alliance SkyTeam Aart Slagt a rappelé à ATW que cet automne, « KLM et FNV Cabine ont trouvé un accord sur la nouvelle convention collective, mais cet accord a été rejeté par les membres ». KLM a par la suite indiqué qu’elle était prête à « retourner à la table des négociations pour trouver des solutions », et proposé la nomination d’un médiateur. La suppression d’un poste de PNC sur 40% de ses vols long-courriers avait été prise selon elle faute de réponse des syndicats à ses offres de négociation sur la productivité et « sur le sujet de la vision de l’avenir de KLM  ». Un autre syndicat de PNC, VNC, qui avait aussi mené des grèves du zèle, n’a pas encore répondu à l’appel de FNV Cabine de se joindre à la grève du 8 janvier. Pas de préavis chez HOP! Air France, mais la menace d’une grève de l’ensemble des pilotes français lancée en novembre par le syndicat SNPL plane toujours. En cause, l’imposition unilatérale depuis le 1er décembre par la direction de la compagnie régionale d’un nouveau texte sur les conditions de travail et de rémunération des pilotes, texte qui a été validé par la DGAC faute d’accord avec les syndicats. « Les dispositions unilatérales concernent l'ensemble des règles applicables aux 850 pilotes de HOP! », notamment pour l'organisation des plannings, les congés, la rémunération et la gestion des carrières, précise la direction dans une déclaration reprise par Le Figaro, même si les négociations « se poursuivent sur l'ensemble de ces thèmes ». Un représentant du SNPL HOP! reconnait dans le quotidien que ce nouveau texte « est en théorie de meilleure qualité que celui de Regional » (fusionnée avec Airlinair et Brit Air pour former HOP !), mais les anciens pilotes des deux autres compagnies « y perdent avec moins de repos » pour les uns et une « perte de stabilité du planning » pour les autres. Et ce texte peut être modifié à tout moment par la direction de HOP !, ajoute le syndicaliste. Le conseil national du SNPL (incluant toutes les compagnies présentes en France) avait voté le mois dernier à l’unanimité une motion autorisant une grève nationale si HOP! mettait en place son projet de convention collective sans entente préalable. Sans fixer de date, mais les vacances de Noël pourraient être visée. Une grève de six jours en juillet dernier sur le même motif avait entrainé l’annulation de 745 vols de HOP! Air France, sans affecter les autres activités du groupe.