La compagnie aérienne low cost easyJet compte accueillir environ 90 millions de passagers en 2018, dix de plus que cette année, grâce en partie à la reprise des actifs d’Air Berlin en faillite dans la capitale allemande. Présentant les « jalons stratégiques » qui marqueront l’année prochaine, la spécialiste britannique du vol pas cher a mis en avant le 27 décembre quatre axes principaux : l’ouverture de sa base à l’aéroport de Berlin-Tegel, profitant de la faillite d’Air Berlin, l’augmentation de sa flotte de 280 à plus de 300 Airbus dès le printemps, dont au moins la moitié seront des A320 et 28 des A320neo. La livraison attendue de son premier A321neo rendra l’aviation « plus silencieuse et moins émettrice de carbone », alors qu’elle participe à un projet d’avion hybride. Enfin la low cost estime que près de la moitié de son réseau permettra des correspondances sur le long-courrier via Worldwide by easyJet. L’ouverture le 5 janvier 2018 de la base d’easyJet à Berlin-Tegel devrait jouer un rôle important dans la hausse du trafic à environ 90 millions de passagers en 2018, « soit 10 millions de plus que le record de 80 millions de passagers en 2017 », précise la compagnie dans son communiqué. Une nouvelle base à Bordeaux ouvrira ses portes en mars, sa sixième en France, avec trois A320 basés sur place apportant 110 emplois directs  et sept nouvelles routes. En Italie, troisième plus grand marché de la compagnie aérienne, un record de 20 millions de sièges sera mis en vente pour 2018. D'ici janvier, la moitié de la flotte d'easyJet sera composée d’Airbus A320, les monocouloirs de 186 sièges remplaçant les A319 de 150 places et un certain nombre d’A320 d’Air Berlin étant intégrés. Au printemps, la flotte entière de la compagnie aérienne dépassera 300 avions. Dans le cadre de son initiative pour « décarboniser et rendre plus silencieuse » l'aviation, la low cost prendra livraison en juillet 2018 du premier des trente A321neo commandés (configurés pour accueillir 235 passagers). D'autres livraisons d’ici la fin de l’année prochaine porteront à 28 le nombre d’Airbus remotorisés dans sa flotte (elle opère déjà 4 des cent A320neo attendus), ce qui permettra de « réduire les émissions de CO2 de 15% et de réduire le bruit de 50% par rapport aux appareils qu'ils remplacent ». EasyJet continuera à présenter le neo « et ses caractéristiques innovantes en matière d'environnement et de coûts » lors de roadshows organisés dans ses bases au Royaume-Uni et en Europe : après Amsterdam, le nouvel appareil « visitera » également Londres-Gatwick, Glasgow, Belfast, Newcastle, Bristol, Manchester et Liverpool ; puis Barcelone, Genève, Milan Malpensa et Paris-Orly. La compagnie aérienne prévoit également de relier environ la moitié de son réseau aux lignes long-courrier en 2018, grâce à «Worldwide by easyJet». Un tiers des vols et plus de 24 millions de passagers peuvent déjà prendre des correspondances via Londres-Gatwick et Milan-Malpensa pour des vols vers l'Afrique, l'Asie, les États-Unis et les Caraïbes (la low cost a signé avec Corsair International, La Compagnie Boutique Airlines, WestJet, Norwegian Air Shuttle, Neos, Aurigny Airlines et Loganair), ainsi que vers d'autres vols easyJet. Rappelons que cette offre devrait être étendue à d’autres hubs européens, y compris Berlin. EasyJet continuera également de collaborer avec la start-up américaine pionnière des avions électriques  Wright Electric pour le développement de l'avion commercial tout électrique. Elle devrait lancer le premier vol d'un avion hybride à neuf sièges dans les 12 prochains mois. Le nouveau CEO d’easyJet Johan Lundgren a déclaré : « Mon ambition est d'aider easyJet à aller de l'avant l'année prochaine. Je suis extrêmement heureux de voir que le travail acharné, l'énergie et l'élan que nos employés ont livrés en 2017 se poursuivront l'an prochain, ce qui permettra à easyJet d'atteindre un certain nombre de jalons importants. L'atteinte de ces objectifs sera le résultat de la réussite de notre stratégie de croissance ciblée et disciplinée, qui continue de renforcer nos positions sur le marché et de nous permettre d'offrir aux passagers plus de choix, des tarifs bas et un excellent service ».