Boeing a enregistré le mois dernier 43 commandes brutes pour ses familles 737, 777 et 787, et remis à ses clients 68 appareils. Les négociations sur une coentreprise avec Embraer seraient entrées en phase finale.

Les commandes de l’avionneur américain en mai 2018 concernent 24 monocouloirs, dont 21 737 MAX attribués à trois acheteurs anonymes et trois 737-800 pour l’US Navy en version P-8A Poseidon. Les Triple Sept sont répartis en deux 777-300ER destinés à la compagnie aérienne Swiss, et deux 777F pour Lufthansa. Seuls neuf des quinze Dreamliner achetés le mois dernier sont attribués : six 787-9 pour Qatar Airways et trois 787-9 pour la société de leasing BOC Aviation ; les six autres (quatre 787-9, deux 787-8) vont à trois acheteurs non précisés.

Côté livraisons, Boeing a remis en mai 2018 à ses clients 47 monocouloirs, deux 767F à FedEx Express, six 777 et treize 787, soit 68 avions au total. Les low cost Ryanair et Southwest Airlines ont pris possession respectivement de huit et cinq 737-800, tandis que 19 737 MAX ont rejoint les flottes de leurs propriétaires (dont trois pour United Airlines ou trois pour ALC, et deux pour Air Canada comme pour TUI). Les 777-300ER sont allés à Air China, Emirates, Korean Air et Qatar Airways, tandis que dans la famille Dreamliner on retiendra la livraison des deux premiers 787-10 (à Singapore Airlines),  

Au 31 mai 2018, Boeing affiche depuis le début de l’année 306 commandes nettes (376 commandes brutes, 70 annulations dont 58 monocouloirs et 12 Dreamliner), et 296 livraisons. Ce qui lui laisse un carnet de commandes de 5874 avions, parmi lesquels 4648 monocouloirs, 24 747, 98 767, 418 777 et 686 Dreamliner.

Au Brésil, le président Michel Temer a selon des sources citées par Bloomberg donné son accord de principe à la coentreprise entre Embraer et Boeing, annoncée en février dernier. Le gouvernement a un pouvoir de veto sur la décision, en raison des activités militaires de l’avionneur brésilien (qui ne seront pas incluses) ; seulement « 10% des problèmes » resteraient désormais à régler. Si ce feu vert est confirmé, l’accord avec Boeing pourrait être signé dans les prochaines semaines, créant une alliance propre à concurrence celle entre Airbus et Bombardier (qui sera finalisée en juillet).

L’opération apportera aux avionneurs américain et brésilien les mêmes avantages que le partenariat annoncé par leurs rivaux : Embraer profitera de la force de frappe commerciale de Boeing dans les négociations avec les fournisseurs comme avec les compagnies aériennes, et pourra ainsi réduire ses coûts, tandis que le géant américain pourra compter en particulier sur les avions de la famille Embraer E2 qui vient d’entrer en service, pour offrir une gamme complète allant de 80 à plus de 400 places.

Boeing : commandes, livraisons et discussions avec Embraer 1 Air Journal