La compagnie aérienne Alitalia a levé 173 millions d’euros sur les 300 espérés pour son augmentation de capital, mais pense pouvoir atteindre son but d’ici la nouvelle échéance du 10 décembre. Le 27 novembre 2013 était la date limite fixée aux actionnaires de la compagnie nationale italienne pour décider ou non de participer à cette augmentation de capital, indispensable pour éviter la faillite – et lui laisser un peu de temps pour qu’un nouvel investisseur, éventuellement étranger, se déclare. Si le premier actionnaire Air France – KLM (25% des parts) a officiellement refusé avant même l’échéance, Alitalia annonce que parmi les réponses positives figurent des garanties de paiement des deux plus grandes banques italiennes, Intesa Sanpaolo et UniCredit. Et son communiqué affirme que « vues les informations que nous avons reçues et prenant en compte les engagements déjà pris, la compagnie pense que les conditions sont réunies pour que l’augmentation de capital soit réussie ». Un nouveau report a fixé la date butoir de l’opération au 10 décembre prochain, Alitalia parlant de « deuxième phase » et comptant toujours sur les 75 millions d’euros de la Poste italienne – à la plus grande horreur du groupe IAG (British Airways + Iberia) qui veut porter plainte devant les instances européennes.. Côté flotte, le site aviation-ch a calculé qu’Alitalia avait « mis au parking » 22 avions ces dernières semaines, principalement à l’aéroport de Rome – Fiumicino : deux Airbus A319, quatre A320, treize A321 et deux A330 (plus un A320 opéré par la filiale low cost Air One). La compagnie affiche toujours une flotte de 137 appareils en service. Les ennuis financiers de la compagnie de l’alliance SkyTeam font la joie des low cost étrangères : l’espagnole Vueling puis l’irlandaise Ryanair ont annoncé l’ouverture d’une base à Rome – Fiumicino (initialement 8 avions et 24 nouvelles routes pour la première, et 6 avions et 5 nouvelles routes pour la seconde), tandis que la britannique easyJet a mis fin en mars dernier le monopole d’Alitalia sur la route Fiumicino – Milan Linate prisée par les voyageurs d’affaires. Ce que Les Echos résume joliment : « l’heure de la curée a sonné ».