ANA a d’autre part annoncé selon Nikkei Asian Review un protocole d’accord pour acquérir 8,8% du capital de Vietnam Airlines, une transaction de 109 millions de dollars. La compagnie nationale vietnamienne est détenue à 95% par l’Etat, mais celui-ci cherche depuis des mois à privatiser en partie les sociétés publiques. Il s’agit d’une première pour les deux transporteurs : ANA n’avait jamais investi à l’étranger, et Vietnam Airlines n’avait jamais eu d’actionnaire étranger. Une fois l’accord confirmé vers octobre, un partage de codes sera mis en œuvre (Vietnam Airlines annulant au passage celui existant avec Japan Airlines), entre les deux pays et sur des routes intérieures ; on notera que ce point doit recevoir le feu vert de leurs alliances respectives, la compagnie vietnamienne faisant partie de SkyTeam. Les programmes de fidélité seront également coordonnés, tout comme leurs opérations dans les aéroports où le partage des comptoirs d’enregistrement ou des activités au sol devrait permettre des économies d’échelle (catering, maintenance etc.).
Nikkei Asian Review explique ce choix d’ANA par la multiplication par quatre en cinq ans du trafic entre les deux pays, avec une croissance annuelle de 50% depuis 2012 ; entre le Japon et Ho Chi Minh Ville par exemple, Vietnam Airlines accapare la moitié du marché devant Japan Airlines (30%), ne laissant que 10% à ANA, tandis qu’entre le Japon et Hanoi JAL et ANA représentent 20% chacune du marché. La compagnie japonaise doit en outre se préparer à la levée en 2017 de l’interdiction de lancer des nouvelles routes imposée à Japan Airlines lors de sa restructuration. Vietnam Airlines de son côté aurait été séduite par la capacité d'ANA à attirer du trafic d’affaires entre les Etats-Unis et le Vietnam (une demande qui devrait exploser avec la signature du traité transpacifique), mais aussi par la qualité de son service. Publié le 2 décembre 2025 à 09h00
Aucun commentaire !