Toujours chez Boeing mais à une taille nettement supérieure, la Maison Blanche continue de s’interroger sur le futur Air Force One et son frère jumeau. Les deux appareils déjà construits pour la compagnie russe mise en faillite (puis rachetée par Aeroflot) sont apparus comme des candidats possibles, l’administration américaine ayant ordonné en janvier un réexamen du programme AF1 jugé trop cher. L’Armée de l’air avait choisi en janvier 2015 les 747-8i (386,8 millions de dollars au prix catalogue) pour remplacer en 2018 les deux 747-200B utilisés depuis 1990 pour les déplacements des Présidents américains. Mais un twit de Donald Trump le 6 décembre 2016 avait dénoncé le coût de l’opération : « Boeing construit un Air Force One 747 tout neuf pour les futurs présidents, mais les coûts s'envolent, plus de quatre milliards de dollars. Annulez la commande! ». Le président avait ensuite accusé Boeing de « petit tour de passe-passe », expliquant que le programme est « hors de contrôle » ; il ajoutait vouloir que Boeing gagne de l’argent, « mais pas tant que ça ». Boeing avait à l’époque rétorqué n’avoir alors qu’un « contrat de 170 millions de dollars » afin d’aider à déterminer « les capacités de ces avions militaires extrêmement complexes servant exclusivement les besoins des présidents des Etats-Unis ». Le budget des 25 hélicoptères présidentiels Marine One avait quasiment doublé pour dépasser les 11 milliards de dollars, Barack Obama signant l’arrêt du programme en 2009.
Rappelons que le Pentagone exige un quadriréacteur de fabrication américaine (pas d’Airbus A380 donc), et que le futur Air Force One ne fait pas l’objet d’un appel d’offre ouvert. La livraison des futurs 747-8i, quelque soit leur origine, est pour l’instant prévue en 2018, mais cinq années supplémentaires seront nécessaires pour les essais et la finalisation des équipements en particulier militaires, pour un montant total estimé à 3 milliards de dollars ; l’entrée en service des nouveaux Air Force One est annoncée entre 2022 et 2024. Boeing et l’Armée de l’air ont confirmé hier les discussions, sans fournir plus de détails.
Les deux 747-8i de Transaero assemblés sont parqués dans le désert de Mojave, Boeing ayant finalement annulé cette année les commandes pour deux autres appareils.
Bencello a commenté :
3 août 2017 - 10 h 32 min
Pas forcément une mauvaise opération pour Boeing qui pourra solder la fabrication du 8i et secontenter de la version fret
bravo xXx a commenté :
3 août 2017 - 11 h 14 min
Boeing peut dire Merci UPS d’avoir sauvé la ligne d’assemblage.
Erik de Nice a commenté :
3 août 2017 - 12 h 04 min
Je pensais que le Air Force One actuel était élaboré sur une base de 747-400 et non 200 ??
Matthis a commenté :
3 août 2017 - 15 h 35 min
Non c’est bien un -200, la bosse est plus petite que sur le -400 et il n’y a pas de winglets en bouts d’ailes
Erik de Nice a commenté :
3 août 2017 - 18 h 34 min
Mais tous les 747-400 n’ont pas eu de “Winglet”, ceux de ANA et ceux de JAL par exemple (747-SR), réservés au marché domestique japonais n’en avaient pas et les 747-400 Cargo n’ont pas de bossage allongé comme la version passagers..
il faut ... a commenté :
3 août 2017 - 12 h 19 min
Au besoin, je veux bien en stocker un dans mon jardin. L aéroport regional étant seulement a 100m, je l emprenterai seulement pour partir en vacances, histoire de le derouiller un peu (pour rendre visite a Tana4 a Madagascar).
Clo2B a commenté :
3 août 2017 - 21 h 08 min
Donc, si j’ai bien compris, 2 appareils n’ayant jamais servis, et déjà stockés dans le désert de Mojave ?
Quel beau gâchis quand même !!!!
A319lr a commenté :
4 août 2017 - 2 h 40 min
Sur AF1 il y a encore le poste de mécanicien…c’est bien un -209
A319lr a commenté :
4 août 2017 - 2 h 40 min
C’est bien un -200